Depuis quatorze ans, c'est le second capitaine du bac de Yainville. Aux aurores ou en milieu de journée, le souriant quinquagénaire arrive avec son pull bleu marine et monte dans sa cabine panoramique dominant le bac. Les moteurs vibrent et, tel un crabe flottant, le bateau rejoint l'autre rive, malgré le courant.
L'ennemi brouillard
Le train-train du bac est paisible. Sauf quand s'approche un navire. Le brouillard épais demeure l'ennemi numéro un. "Il faut rester vigilant en permanence malgré la routine. Tenez, tout à l'heure, il y avait un canoë. Heureusement que je l'ai vu", raconte-t-il tandis que la petite dizaine de voitures embarquées repart sur la rive d'Heurteauville. Comment devient-on matelot ou capitaine de bac ? "Oh moi, vous savez, c'est par piston", s'amuse Yves Boutard.
Pas grand chose, en effet, ne le prédestinait à ce métier. "J'étais éleveur et je cultivais des céréales et des petits pois carottes !". Après avoir débuté au "service d'ordre" à Duclair en 1982, il est devenu matelot à Jumièges puis capitaine. Nous le quittons alors qu'il s'apprête à réaliser sa 67e traversée de la journée.
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