C'est dans l'église Saint-Sépulcre que se déroulait à la fin des années 80 un des premiers festivals rock à Caen. Parmi les mouvances représentées, le tatouage figurait en bonne place. Trente ans après, c'est toujours dans cet esprit rock que la salle de musiques actuelles Le Cargö accueille la convention "T. Day", un "Débarquement de tatoueurs". Du 7 au 9 juin, quarante tatoueurs renommés viennent des Etats-Unis, de Suisse ou d'Allemagne pour faire la démonstration de leur art. Un événement grand public pour une pratique qui le devient de plus en plus.
De 18 à 60 ans
On en comptait deux à Caen il y a dix ans. Aujourd'hui, on dénombre une dizaine de Tattoo Shop, presque tous situés en centre-ville. Fat Caps, rue St-Laurent, est le troisième "shop" créé par Cyril et Virginie. Il a contribué à faire évoluer l'image du taouage à Caen. "Nous avons toujours fait attention à l'accueil. Avant, c'était surtout les trentenaires qui venaient se faire tatouer. La clientèle a rajeuni, on voit venir des jeunes de 18 ans, parfois même des personnes d'une soixantaine d'années", relève Soly, futur gérant. Plusieurs tatoueurs ayant officié ici ont ouvert, ou vont bientôt ouvrir leur enseigne à Caen.
La relève est assurée : derrière presque chaque tatoueur se forme un apprenti, comme un élève apprenait autrefois de son mentor la peinture ou la sculpture. Là où le dessin était le premier pas nécessaire à la création d'un tatouage, la dernière génération se sert maintenant de logiciel de graphisme, sur ordinateur.
Le dernier-né des tattoo shop, Vanity Street, a ouvert en décembre dernier rue aux Fromages. Son propriétaire a bien étudié le marché : "On parlait il y a peu de "phénomène de mode". En réalité, c'est bien plus que ça : c'est une pratique artistique, de l'art corporel... cela ne s'en va pas comme ça".
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