Durant près de trois ans, les ouvriers vont s'atteler à une restauration complète des toitures et des couvertures. Une opération d'ampleur sur un édifice possédant l'une des histoires architecturales les plus mouvementées de Rouen.
L'histoire profonde des lieux remonte au XIIIe siècle, lorsque les Dominicains y installent un couvent. Pendant près d'un demi-millénaire, les religieux resteront ancrés dans l'ouest de la ville. Au XVIIIe siècle, les bâtiments sont en mauvais état, le boulevard de Cauchoise est tracé et l'intendant du Roi de l'époque, un certain Sieur de Crosne, passe un accord avec les moines pour construire l'Hôtel de l'intendance de la Généralité dans leur périmètre. Il deviendra "l'un des plus beaux édifices de Rouen, symbole de l'autorité royale et du faste de ses représentants", comme l'explique en 1999 Michel Benoist, inspecteur général de l'Education nationale, dans le bulletin des Amis des monuments Rouennais. L'Hôtel ne manque alors ni de charme, ni de luxe.
L'ancienne préfecture
La Révolution française va tout bouleverser : le nouveau Conseil général s'y installe en 1790, puis la préfecture de Seine-Inférieure au début du XIXe siècle. Jusqu'en 1880, les bâtiments n'auront de cesse d'être restaurés et agrandis. L'ensemble devient un patchwork harmonieux. En 1944, il sera partiellement détruit par les bombes. En 1965, la préfecture émigre vers la rive gauche, remplacée en 1968 par l'administration de la nouvelle Académie de Rouen. Et puis on assiste à l'agrandissement de 1994 et l'arrivée d'une très discutable greffe moderne de verre, de béton et d'acier. Rares sont les bâtiments qui portent autant en eux les beautés comme les erreurs des siècles.
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