Cette résurrection est l'un des constats des régionales.D'abord, c'est un échec de Nicolas Sarkozy : il se flattait d'avoir siphonné les voix lepénistes de façon irréversible ; à l'entendre, il avait réussi ce dont aucun chef de file de la droite parlementaire (surtout pas Jacques Chirac) n'avait été capable : démonter la 'machine à faire perdre la droite” conçue par François Mitterrand. Mais captés en 2007 par ses discours sécuritaires, les électeurs lepénistes reviennent en 2010 à leur famille naturelle. Ce retour du lepénisme est renforcé par plusieurs conjonctures. D'une part, la crise économique mondiale heurte la France de plein fouet et aggrave sans cesse le chômage - tandis que la désindustrialisation de l'Hexagone se poursuit. Face à cela, le FN et ses discours nationalistes, protectionnistes et 'anti-mondialisation” semblent d'actualité. D'autre part, le Front national lui-même semble évoluer. Son fondateur octogénaire va finir par prendre sa retraite. L'idée que son successeur soit une femme de 41 ans - sa fille Marine - fait souffler un certain vent de modernité sur cette formation, jusqu'ici bornée par une culture passéiste.
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