Que se passe-t-il dans l'organisme ?
"Le corps se 'trompe' en quelque sorte, en prenant les composants du pollen pour des agressions de parasites alors que les pollens sont tolérés normalement par l'organisme car ils ne sont pas dangereux pour nous. Dans le cas des personnes allergiques, l'organisme réagit avec excès. Il libère alors de l'histamine pour se protéger. C'est cette substance qui cause ces symptômes typiques des allergies printanières : nez rouge, démangeaisons, yeux qui coulent... C'est pourquoi l'un des remèdes que l'on donne fréquemment est un anti-histaminique. En Haute-Normandie, les allergies les plus fréquentes sont causées par les pollens de bouleau et de frêne, entre mars et mai. Pour les graminés, la période s'étend de mai à octobre. Par temps pluvieux, les allergies sont moindres car les pollens sont rabattus au sol par la pluie".
Quels sont les traitements disponibles ?
"On administre le plus souvent des anti-histaminique. Lorsque les remèdes de base sont inefficaces, nous proposons un traitement de désensibilisation. Il est prescrit par un allergologue qui commence par déterminer à quels pollens le patient réagit pour établir un traitement.
Concrètement, il s'agit d'un extrait de pollen que le patient prend tous les jours, quelques mois avant et pendant la période d'allergie, et ce durant cinq ans. Le but est d'habituer le corps au pollen".
Quels conseils donner aux personnes souffrant de ces allergies ?
"Avant tout, elles doivent au printemps éviter de se promener en forêt ou à proximité des champs. Un calendrier concernant les périodes de pollinisation est accessible sur pollens.fr
Il n'est pas nécessaire qu'elles demeurent cloîtrées chez elles. Au contraire, il est conseillé d'aérer les pièces, car nous avons constaté que, tout comme la pollution, les pollens se concentrent à l'intérieur des habitations".
Y a-t-il beaucoup de personnes souffrant d'allergie printanière ?
"Environ 20 % de la population sont touchés et leur nombre croît. Des études ont montré que les infections parasitaires et infantiles diminuant, les réactions allergiques augmentaient. Par ailleurs, des chercheurs allemands ont découvert que des enfants vivant à la ferme, donc dans des milieux moins aseptisés, étaient moins sujets aux allergies que ceux qui habitent en ville. Enfin, les allergies ne sont pas génétiques à proprement parler mais si vos deux parents sont sujets à des allergies,vous avez 50 % de risques de l'être aussi. Mais pas forcément aux mêmes choses".
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