En même temps que les portes de cette adresse du boulevard Maréchal Leclerc se refermaient, un siècle de cinéma en centre-ville touchait à sa fin, les premières salles, l'Omnia et le Select, étant apparues rue Albert Sorel en 1909, et rue de l'Engannerie en 1910.
Occupation allemande
L'avènement du Gaumont-Pathé fut plus récent, puisqu'il ne remplaça le Majestic qu'en 1979. La naissance de ce complexe de sept salles signa la fin d'une époque où les séances se composaient d'un court-métrage, des actualités et du film. Au même emplacement depuis 1931, la salle du Majestic demeurait un haut lieu de la culture populaire caennaise.
Après avoir survécu aux bombardements de juin 44, il rouvrit en février 45, après quatre années d'occupation par des soldats allemands. En mai, pour fêter la capitulation nazie, une soirée fut donnée au profit d'une association de déportés, suivie de nombreux galas. Essouflé, son propriétaire, André Martin, le céda en 1978 au groupe Gaumont.
15 millions de spectateurs en 34 ans
En 34 ans d'activité, le cinéma Gaumont Pathé a accueilli près de 15 millions de spectateurs, dont 700.000 pour la seule année 1985, pour près de 5 500 films joués. "La Boom" de Claude Pinoteau a marqué son histoire comme aucun autre film, étant le seul à être resté à l'affiche plus d'un an. Pour l'occasion, le réalisateur et Sophie Marceau avaient fait le déplacement au Pathé. "C'était une autre époque, le cinéma n'accueillant plus d'acteurs ou d'avant-premières depuis des années", explique le directeur, Yves Lecesne, arrivé en 2002. Il compte sur l'ouverture du nouveau complexe de dix salles aux Rives de l'Orne, mardi 14 mai, pour renouer avec cette tradition.
Audio > Yves Lecesne
Clap de fin pour un siècle de cinéma en centre-ville de Caen
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.