Cinquante-huit ans après, lorsque le musicien évoque Le Troisième homme, ce film sans lequel, peut-être, rien ne serait arrivé, sa voix en tremble d'émotion. Son visage s'illumine. Petit bonhomme de 9 ans, il était tombé sous le charme d'une musique, celle d'Anton Karas. "J'ai eu un déclic sur l'air mystérieux du film. C'est alors que j'ai voulu jouer de la cithare". Coup de chance : pour le récompenser d'un travail bien fait, un ami lui offre une cithare. Le sort en était jeté.
Plus de 3 000 concerts dans 60 pays
La musique ne lui était pas étrangère, lui qui passait son temps "dans les jambes" d'André Chenaud. Le facteur de piano était l'accordeur d'Yves Montand, d'Henri Salvador ou encore de Francis Poulenc. Cithariste autodidacte, il part se perfectionner chez des grands noms allemands pour maîtriser à la perfection cet instrument "merveilleux".
Après tant d'années, sa passion reste intacte. "Le son est extraordinaire", confie-t-il tout en caressant les cordes d'une vieille cithare. Sous ses doigts, des notes cristallines aux accents mystérieux s'élèvent dans sa maison des bords de Seine. Le musicien ne se pose jamais longtemps dans ce havre de paix. En quarante-deux ans, il a donné plus de 3 000 concerts dans une soixantaine de pays et produit une trentaine de disque. Les concerts se font moins nombreux mais ont été remplacés par des actions de promotion. Car en plus d'être musicien et compositeur, Martial Murray a créé la cithare Aurore, conçue pour démocratiser l'instrument. "Une fois la technique acquise, que faire sinon refiler le virus aux autres" !
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