Premier parti de France (et de loin) dans ce premier tour des régionales : les abstentionnistes, avec 53,65 % ! Un chiffre énorme. Exceptionnel. A décourager les politologues... Face à lui, les ténors des partis - de la droite à la gauche - ont du mal à garder contenance.
La gauche est légalement gagnante : 29,38 % pour le PS contre 26,18 % à l'UMP. Toutes les gauches réunies ont la majorité absolue dans le pays. Mais le second tour ne s'annonce pas simple : ni pour le PS, qui devait négocier étroitement ses alliances et leur prix ; ni pour les autres formations de gauche, qui tentent d'exister par elles-mêmes. Surtout Europe-Ecologie, qui se voyait en rival du PS mais recule par rapport aux Européennes, malgré la faconde de Daniel Cohn-Bendit. Et aussi le Front de gauche, qui, lui, fait mieux que prévu, mais qui a mené campagne sur la mollesse supposée du PS...
La droite mobilise
Le désaveu populaire envers le gouvernement est éloquent. Sur vingt ministres candidats (dont huit en tête de liste), aucun n'est en position de gagner au second tour.
Sans être devin, on pressent que les vaincus subiront les foudres de Nicolas Sarkozy : celui-ci s'était fixé pour ligne de conduite l'imperturbabilité, mais - sauf surprise - il devrait finalement procéder aux changements ministériels qu'il excluait lors de son interview électorale de la semaine dernière. Cela même si la droite allègue que le record d'abstentionnisme ôte à ces régionales tout caractère de test national. Idée discutable : car si les Français boudent à ce point les urnes, ce n'est pas par gratitude envers l'action de Matignon et de l'Elysée.
Le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est fait étriller en Aquitaine avec 22,05 % des suffrages. Cette rebuffade vient de l'abstention des électeurs habituels de l'UMP. Mais cela n'empêche pas Darcos de raisonner en optimiste : la désertion à droite n'est pas un signe de désaveu, dit-il, car quand on veut protester, on vote contre, on ne reste pas chez soi.
En ce cas, pourquoi l'échec ? D'abord ce n'est pas un échec, répond l'UMP. Ensuite on n'a pas su mobiliser, on n'a pas été assez bons, ajoute - sans cohérence - la secrétaire d'Etat Chantal Jouanno.
Jean-François Copé, pour sa part, a une autre interprétation : la droite a perdu parce qu'elle a brouillé son image, par la faute de ses ouvertures à gauche. La seule issue serait un coup de barre... à droite : Sur le débat concernant l'identité, il faut aller aux solutions et pas simplement aux problèmes. Sur l'interdiction du port de la burqa, il ne faudra pas mollir ! Avec un FN revenu aux alentours de 12 % et capable de faire gagner la gauche dans douze régions, estime Copé, la preuve est faite que l'Elysée a une mauvaise tactique.
La gauche est légalement gagnante : 29,38 % pour le PS contre 26,18 % à l'UMP. Toutes les gauches réunies ont la majorité absolue dans le pays. Mais le second tour ne s'annonce pas simple : ni pour le PS, qui devait négocier étroitement ses alliances et leur prix ; ni pour les autres formations de gauche, qui tentent d'exister par elles-mêmes. Surtout Europe-Ecologie, qui se voyait en rival du PS mais recule par rapport aux Européennes, malgré la faconde de Daniel Cohn-Bendit. Et aussi le Front de gauche, qui, lui, fait mieux que prévu, mais qui a mené campagne sur la mollesse supposée du PS...
La droite mobilise
Le désaveu populaire envers le gouvernement est éloquent. Sur vingt ministres candidats (dont huit en tête de liste), aucun n'est en position de gagner au second tour.
Sans être devin, on pressent que les vaincus subiront les foudres de Nicolas Sarkozy : celui-ci s'était fixé pour ligne de conduite l'imperturbabilité, mais - sauf surprise - il devrait finalement procéder aux changements ministériels qu'il excluait lors de son interview électorale de la semaine dernière. Cela même si la droite allègue que le record d'abstentionnisme ôte à ces régionales tout caractère de test national. Idée discutable : car si les Français boudent à ce point les urnes, ce n'est pas par gratitude envers l'action de Matignon et de l'Elysée.
Le ministre de l'Education Xavier Darcos s'est fait étriller en Aquitaine avec 22,05 % des suffrages. Cette rebuffade vient de l'abstention des électeurs habituels de l'UMP. Mais cela n'empêche pas Darcos de raisonner en optimiste : la désertion à droite n'est pas un signe de désaveu, dit-il, car quand on veut protester, on vote contre, on ne reste pas chez soi.
En ce cas, pourquoi l'échec ? D'abord ce n'est pas un échec, répond l'UMP. Ensuite on n'a pas su mobiliser, on n'a pas été assez bons, ajoute - sans cohérence - la secrétaire d'Etat Chantal Jouanno.
Jean-François Copé, pour sa part, a une autre interprétation : la droite a perdu parce qu'elle a brouillé son image, par la faute de ses ouvertures à gauche. La seule issue serait un coup de barre... à droite : Sur le débat concernant l'identité, il faut aller aux solutions et pas simplement aux problèmes. Sur l'interdiction du port de la burqa, il ne faudra pas mollir ! Avec un FN revenu aux alentours de 12 % et capable de faire gagner la gauche dans douze régions, estime Copé, la preuve est faite que l'Elysée a une mauvaise tactique.
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