Ces intermèdes musicaux se sont poursuivis malgré la guerre, au plein cœur de "la France profonde", dans la Nièvre. Au sortir de ces cours, il affirme, modeste, qu'il sait "se débrouiller avec une partition". Autant dire que le terrain était plus que favorable pour que s'y développe le "virus de la voix et du chant choral", comme il qualifie sa passion, d'un sourire malicieux.
Chant a cappella
L'ancien directeur du conservatoire de Saint-Etienne-du-Rouvray a débuté dans le chant comme simple choriste. Mais bientôt, l'envie le prend de diriger un chœur. Instituteur de profession, il a la pédagogie dans le sang. L'idéal pour mener ses choristes sur les chemins d'un art exigeant : celui du chant a cappella. Exigeant mais surtout pas triste. Bien au contraire. "Le chant fait partie des plaisirs de la vie, comme le bon vin ou la bonne chère", fait-il remarquer, une étincelle de gaieté au fond des yeux, derrière ses petites lunettes rondes.
Un de ses plaisirs est la recherche de nouvelles oeuvres. Les oubliées, que personne ne chante. Pour son ensemble Oriana, qui fête ses 30 ans cette année, il part à la recherche de ses joyaux musicaux. Dans le silence de son salon ou de la BNF, il ouvre des partitions et les joue "dans sa tête". "Je préfère cent fois faire cela plutôt que d'écouter ma musique. D'ailleurs, ma collection de disques est assez pauvre". Au son des voix de ses 24 choristes - pas plus - les oeuvres contemporaines, tout comme les petits madrigaux de l'Angleterre élisabéthaine, reprennent vie. Il suffisait juste de les trouver.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.