Quel est l'état de l'insécurité dans le quartier ?
"Il ne faut pas exagérer, les Hauts de Rouen sont aujourd'hui une zone relativement calme, mais c'est vrai qu'ils connaissent par moment des poussées de fièvre. Deux faits récents ont pesé dans la balance pour le passage en ZSP : l'attaque du bureau de Police des Sapins en août 2012 et celle, très violente, menée à l'encontre des agents de police en décembre. Ceci dit, la situation générale reste satisfaisante. La ZSP va simplement permettre d'organiser encore mieux un travail partenarial déjà constitué".
Partenariat... avec quels autres acteurs ?
"La Justice, les communes de Rouen ou de Bois-Guillaume-Bihorel, la police municipale, les bailleurs sociaux, etc. Nous devons cultiver cette méthode car aujourd'hui, nous en tirons vraiment profit. Nous avons par exemple constitué un groupe de travail avec les commerçants de la zone. Nous les avons écoutés et ils ont désormais leur interlocuteur à la Police, un capitaine dédié entièrement à la ZSP. C'est leur contact, leur référent".
Votre visibilité dans le quartier est-elle plus marquée ?
"La ZSP nous a permis d'y réaffecter des unités. On y trouve une vingtaine de policiers de la BST, des patrouilles de proximité réalisées par des agents connaissant bien le terrain, le bureau de police des Sapins où l'accueil des victimes est renforcé. Tout ceci n'est pas né du jour au lendemain. Nous récoltons les fruits d'années de travail, notamment depuis la création en 2009 d'une Unité territoriale de quartier (Uteq, devenue BST en 2011). A l'époque, on partait de zéro ou presque. Les autorités ont veillé à ce qu'il y ait des policiers en nombre dans les Hauts de Rouen, et aujourd'hui, c'est le territoire qui en compte le plus par habitant".
Votre action est-elle bien accueillie ?
"Une immense part de la population des Hauts réclame une présence policière. Cela rassure et permet de retrouver une vie de quartier. Après, il ne faut pas nier qu'il y a une poignée de jeunes mécontents et agressifs. La ZSP, justement, renforce la présence d'un délégué police-population, un policier retraité réserviste en civil, qui va à la rencontre des habitants.".
Prévoyez-vous des actions ciblées ?
"Dans notre ligne de mire, l'occupation illicite des halls d'immeuble et les rodéos sauvages, de motos ou de quads. Nous serons implacables sur ces sujets, car ils génèrent de très forts sentiments d'insécurité. On agira à chaque fois que ce sera nécessaire".
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