Les médecins généralistes se sont mobilisés à Caen jeudi 11 mars, à l'occasion d'un rassemblement national. Quelles sont les raisons de ce mécontentement?
La situation est très préoccupante pour les médecins généralistes. Aujourd'hui, nous sommes en France 50 000 et nous savons que, si rien n'est fait, nous ne serons plus que 25 000 en 2025.
Le constat est-il aussi accablant dans notre région ?
Malheureusement oui. Nous avons recensé près de 1 250 médecins généralistes sur le territoire bas-normand. Mais le plus grave, c'est la moyenne d'âge de ces professionnels de santé. Elle est de 53 ans. Et le renouvellement s'annonce difficile. Dans les endroits les plus éloignés des grandes villes du Calvados, la moyenne d'âge des médecins est encore plus élevée.
Quels sont les secteurs géographiques les plus touchés dans le Calvados ?
Les secteurs les plus périphériques comme le sud du Pays d'Auge, une partie du Bocage virois. Mais certains quartiers des villes sont aussi touchés. Et une agglomération comme Caen va être confrontée au même problème. Pour vous donner un exemple, la démographie des dentistes et des infirmières est aussi alarmante dans certains endroits du département.
Pourquoi la question des successions est-elle aussi compliquée ?
&Ecric;tre généraliste n'est plus un métier attirant pour les jeunes diplômés. En France,un jeune médecin sur dix fait le choix de la médecine libérale. Cette profession est moins lucrative que le métier de spécialiste. De surcroît, les nouveaux médecins n'ont, en règle générale, pas l'intention de vivre en milieu rural. Ils se dirigent en priorité vers les très grande villes.
Que réclament les médecins généralistes ?
Tout d'abord, la reconnaissance de la médecine générale comme une spécialité. Cela passe par une équité concernant les revenus, pour un spécialiste comme pour un médecin généraliste. Puis, de meilleures conditions de travail, avec une priorité pour les zones démographiques sensibles.
Vous soulevez aussi le problème des missions fixées par l'administration que vous ne pouvez parfois pas remplir....
Là encore, c'est une question de moyens et le carcan administratif pour les généralistes est difficile à vivre. Dans le cadre de la mise en place des pôles de santé qui concernent l'accueil des patients, les missions sont bien établies par les collectivités mais les moyens sur le terrains ne sont pas suffisants.
Une vie, six dates
1957 : Naissance à Rabat (Maroc).
1974 : première année à la fac de médecine de Caen.
1988 : Installation à Ifs, médecin généraliste.
2001 : Président du syndicat départemental MG14.
2007 : Secrétaire général adjoint de l'Union régionale des médecins libéraux de Basse-Normandie.
2010 : Vice-président du syndicat MG France.
légende-photo : au centre, Jacques Battistoni, vice-président du syndicat national des médecins généralistes et praticiens à Ifs.
La situation est très préoccupante pour les médecins généralistes. Aujourd'hui, nous sommes en France 50 000 et nous savons que, si rien n'est fait, nous ne serons plus que 25 000 en 2025.
Le constat est-il aussi accablant dans notre région ?
Malheureusement oui. Nous avons recensé près de 1 250 médecins généralistes sur le territoire bas-normand. Mais le plus grave, c'est la moyenne d'âge de ces professionnels de santé. Elle est de 53 ans. Et le renouvellement s'annonce difficile. Dans les endroits les plus éloignés des grandes villes du Calvados, la moyenne d'âge des médecins est encore plus élevée.
Quels sont les secteurs géographiques les plus touchés dans le Calvados ?
Les secteurs les plus périphériques comme le sud du Pays d'Auge, une partie du Bocage virois. Mais certains quartiers des villes sont aussi touchés. Et une agglomération comme Caen va être confrontée au même problème. Pour vous donner un exemple, la démographie des dentistes et des infirmières est aussi alarmante dans certains endroits du département.
Pourquoi la question des successions est-elle aussi compliquée ?
&Ecric;tre généraliste n'est plus un métier attirant pour les jeunes diplômés. En France,un jeune médecin sur dix fait le choix de la médecine libérale. Cette profession est moins lucrative que le métier de spécialiste. De surcroît, les nouveaux médecins n'ont, en règle générale, pas l'intention de vivre en milieu rural. Ils se dirigent en priorité vers les très grande villes.
Que réclament les médecins généralistes ?
Tout d'abord, la reconnaissance de la médecine générale comme une spécialité. Cela passe par une équité concernant les revenus, pour un spécialiste comme pour un médecin généraliste. Puis, de meilleures conditions de travail, avec une priorité pour les zones démographiques sensibles.
Vous soulevez aussi le problème des missions fixées par l'administration que vous ne pouvez parfois pas remplir....
Là encore, c'est une question de moyens et le carcan administratif pour les généralistes est difficile à vivre. Dans le cadre de la mise en place des pôles de santé qui concernent l'accueil des patients, les missions sont bien établies par les collectivités mais les moyens sur le terrains ne sont pas suffisants.
Une vie, six dates
1957 : Naissance à Rabat (Maroc).
1974 : première année à la fac de médecine de Caen.
1988 : Installation à Ifs, médecin généraliste.
2001 : Président du syndicat départemental MG14.
2007 : Secrétaire général adjoint de l'Union régionale des médecins libéraux de Basse-Normandie.
2010 : Vice-président du syndicat MG France.
légende-photo : au centre, Jacques Battistoni, vice-président du syndicat national des médecins généralistes et praticiens à Ifs.
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