Parfum. Le mot ouvre les portes d'un monde dans lequel Charles Berry se plonge avec bonheur et dont il parle avec passion. Des heures durant, s'il le pouvait. Rien ne le destinait pourtant, à ouvrir le "35 rue Damiette", charmante boutique de parfums, installée dans la rue du même nom nom. Ancien professeur de philosophie, ce Rouennais pur jus, a évolué dans les coulisses des élus comme rédacteur de discours, avant de marier les essences comme il combinait autrefois les mots.
"C'est un moyen de traduire les émotions"
Son regard clair se fait rêveur, attendri ou joyeux quand il évoque ce que représente pour lui cette chose si éphémère et pourtant si persistante qu'est le parfum. "Il est un moyen de traduire les émotions". Chaque essence permet de retranscrire par l'odorat un état d'esprit, une ambiance. Passionné comme il l'est, rien d'étonnant à ce que l'envie de créer son parfum l'ait titillé. "J'aime aller chercher des senteurs et créer des sensations nouvelles". Normandie Impressionniste lui en offrait une occasion en or, avec l'aide de Cécile Vialla. Ceresia, c'est son nom, est un hymne à la douceur de vivre. "Nous avons réfléchi sur la notion d'impressionnisme : il évoque la fraîcheur, la limpidité, la transparence..."
A partir du 29 avril, le nouveau-né viendra rejoindre les grands anciens de la boutique. Le "35 rue Damiette" est l'une des rares adresses françaises à vendre des parfums de la marque Santa Maria Novella. L'ancienne pharmacie de Florence, fondée au XIIIe, s'est fait connaître grâce au parfum créé pour Catherine de Médicis. Charles Berry a réuni, avec une même passion et une soif de découverte, des parfums de toutes époques. Ici, le temps a suspendu son vol.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.