Derniers meetings et visites de terrain, regard sur les ultimes sondages, interview de Nicolas Sarkozy : les partis et candidats jettent toutes leurs forces pour mobiliser leur électorat à 48 heures du premier tour des régionales qui s'annoncent délicates pour la majorité. Evènement
Les 44,2 millions d'électeurs doivent désigner 1.880 conseillers régionaux dans les 26 régions. Au deuxième tour, seules les listes ayant obtenu 10% des voix pourront se maintenir. Avec 5%, elles pourront fusionner avec une liste qui se maintient.
Ces fusions feront l'objet de négociations serrées entre le PS et Europe Ecologie. Pour le FN, l'enjeu est le maintien au second tour, seule manière d'avoir des élus. En 2004, il était présent dans 17 régions au second tour.
Ces conseillers régionaux seront élus pour quatre ans et non pas six, pour tenir compte de la création prévue du conseiller territorial en 2014.
Actuellement, seules l'Alsace et la Corse sont gérées par la droite et à regarder les sondages, la gauche a le vent en poupe et devrait préserver ses acquis, voire gagner du terrain.
Dans les dernières enquêtes, le rapport de forces est nettement favorable au bloc de gauche (PS, Europe Ecologie, Front de gauche) qui tourne autour de 49-50% des intentions de vote. Certaines placent même les listes PS légèrement devant les listes d'union de la majorité UMP-NC-MPF-CPNT, créditées, elles, avec les divers droite d'environ 31%.
Pour ce dernier grand rendez-vous électoral avant 2012, à droite comme à gauche, il faut donc mobiliser. Jeudi soir, l'UMP était à Bordeaux, François Fillon à Nantes, le PS et le MoDem à Paris... La gauche martèle que "rien n'est joué", la droite et le centriste François Bayrou veulent croire que les électeurs vont démentir les sondages.
Frédéric Lefebvre (UMP) a expliqué vendredi que les régionales ne vont pas se jouer "sur de l'arithmétique" mais "sur une dynamique". Mais dans ce cas, il faudrait que la majorité vire largement en tête dimanche, ce qui semble compliqué.
Semblant anticiper un mauvais résultat, le président Nicolas Sarkozy a insisté ces derniers jours sur le caractère local du scrutin. Ses "conséquences seront donc régionales", a t-il affirmé au Figaro Magazine, tout en promettant d'être "attentif à ce que diront les Français".
Tout en se défendant d'interférer dans la campagne, il a annoncé dans l'hebdomadaire qu'"au second semestre 2011, le gouvernement marquera une pause".
M. Sarkozy a aussitôt été accusé par le PS de "manoeuvre électorale" et la numéro un du parti Martine Aubry a réclamé une pause "maintenant".
Jeudi, elle a prévenu les électeurs: "si vous vous abstenez, le Président de la République ne va pas s'abstenir" après les élections, citant la taxe carbone, la TVA sociale.
Sur la taxe carbone, précisément, Nicolas Sarkozy a mis un bémol. "Une bonne idée", a-t-il dit, mais le gouvernement "prendra le temps de la concertation au niveau européen comme au niveau national". En écho, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a affirmé que "trop de Grenelle tuerait le Grenelle".
Autre petite polémique de fin de campagne, la diffusion samedi soir sur TF1 du magazine Ushuaïa Nature. Pour le CSA, saisi par le président de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne (PS), l'émission "qui doit présenter les contrastes géographiques de l'Islande ne peut pas avoir un impact sur les résultats du premier tour".
Pourtant, pour 58% des Français, interrogés par BVA, elle pourrait bien favoriser le vote écologiste dimanche.
(AFP)
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