En septembre dernier, le professeur caennais Gilles-Eric Séralini secouait le monde de la santé, en publiant une étude qui révélait le développement de tumeurs cancéreuses chez des rats consommant des OGM traités avec le Roundup, un puissant herbicide condamné par une partie de la communauté scientifique. Les résultats d'une autre recherche menée dans son laboratoire de biologie moléculaire sont sur le point d'être publiés dans la revue scientifique internationale de référence Toxicology. Ils devraient jeter un nouveau pavé dans la mare.
Tumeurs mammaires
Son auteur, Robin Mesnage, dénonce le manque de transparence dans la composition chimique des pesticides. "Nous sommes allés en acheter neuf dans le commerce, tous de type Roundup. Après être parvenus à identifier leurs ingrédients, nous avons constaté que le composé le plus toxique n'est pas le glyphosate, la substance la plus évaluée par les autorités, mais une autre pas toujours mentionnée sur les étiquettes". Il s'agit du POE-15, "10 000 fois plus toxique que le glyphosate sur des cellules humaines". Pour les chercheurs, les processus d'homologation des pesticides "doivent être revus puisque ce n'est pas le bon composant qui est évalué".
L'étude remet en cause le groupe Monsanto, le géant industriel spécialisé dans les biotechnologies végétales, condamné par la justice à plusieurs reprises et propriétaire de la marque Roundup. Principal herbicide utilisé dans le monde, le Roundup est l'un des produits les plus polluants des eaux et des rivières. "Et il peut entraîner notamment des dérèglements des hormones sexuelles, provoquer des malformations des organes sexuels, générer des tumeurs mammaires, et provoquer des troubles au niveau hépatique et rénal".
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