Novembre 2010, une jeune femme et ses trois enfants s'envolaient pour le Sénégal. La mère, sans emploi et à la recherche d'un logement social, laissa sa carte d'identité à sa belle-mère afin que cette dernière puisse poursuivre des démarches en son absence. Les semaines passèrent.
La jeune femme avait pris un aller simple en se disant qu'elle prendrait les billets de retour le mois suivant afin d'étaler les dépenses. Seulement, au moment d'acheter les billets de retour, elle s'aperçut que son compte était vide !
Elle tenta bien de contacter sa belle-mère. En vain. Elle parvint néanmoins à joindre l'agence bancaire qui tenait le compte par l'intermédiaire de son ex-compagnon. L'agent fut formel : elle devait absolument rentrer en France pour "tirer cette affaire au clair". Mais, sans argent, la chose n'était pas aisée. Elle paya finalement son billet avec la somme que son père avait pu récolter de la vente, en urgence, d'un terrain. Et rentra seule, sans ses enfants. Elle ne les revit qu'un an plus tard.
Elle puise 12.000 €
Le 3 avril dernier, la belle-mère a comparu devant le tribunal correctionnel de Rouen pour faux et usage de faux entre novembre 2010 et octobre 2011. La prévenue a effectivement reconnu avoir puisé près de 12.000 € sur le compte de sa belle-fille. Elle allait au guichet chaque mois et se faisait remettre quelques centaines d'euros.
Ainsi, elle aurait retiré près de 7.000 € pour rembourser une soi-disant vieille dette de téléphone que la victime lui aurait dû. Et les 5.000 € restants ? Elle affirme les avoir envoyés par mandat cash à Dakar. Or, la partie civile a affirmé ne jamais les avoir reçus. Et d'ailleurs, quel en aurait été l'intérêt ? En effet, la jeune mère possédait une carte bancaire et résidait chez son père, à deux heures de la capitale. La prévenue a cependant été relaxée, au bénéfice du doute.
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