Ainsi, au dernier trimestre 2012, comparé à la même période un an plus tôt, les prix du mètre carré pour les appartements anciens auraient un peu progressé, s'établissant en moyenne à 2 520 € le m2. Ce qui ne doit pas masquer, sur l'ensemble de l'année 2012, une légère érosion (-2,5 %). "Le marché rouennais semble un peu plus dynamique car Rouen demeure le centre économique et culturel de la région et bénéficie des réseaux de transports en commun et des pôles d'emploi”, analyse Me Grégoire Ozanne, l'un des porte-parole de l'Ordre des notaires de Haute-Normandie.
2013 : une lente érosion
Même si Rouen semble mieux armée face à la crise, ce début 2013 a de quoi cependant crisper les professionnels de l'immobilier et les vendeurs. "Depuis le mois de février, nous constatons un vrai coup de frein. Rien ne repart”, note Bruno Lacroix, président de la FNAIM 76, lui-même agent immobilier à Rouen "intra-muros”. Preuve, s'il en fallait : en un an, le nombre d'investisseurs actifs sur le marché rouennais aurait diminué de moitié.
Refroidis par le contexte général ou les cafouillages initiaux sur la loi Duflot, les acquéreurs semblent donc avoir rangé leur porte-feuille. Ajouter à cela "peu de produits à vendre”, et vous obtenez un marché atone, sonné. Conséquence : la frilosité étant dans les deux camps, les prix ne baissent pas tant que cela en moyenne. Même si les professionnels ont déjà constaté des pertes de valeur sur certains biens de l'ordre de 15 % en deux ans.
"Les produits rares, de niche, résistent bien. Mais en général, on voit une diminution des prix d'environ 5 % dans l'ancien, comparé à l'année dernière”, ajoute Bruno Lacroix. "On devrait connaître une baisse similaire en 2013”. Pas d'effondrement, donc, mais une lente érosion.
"Finalement, il ne s'agit que d'un ajustement, estime de son côté Jérôme Harang, de l'Ordre régional des notaires. Les prix redeviennent conformes aux capacités financières des acheteurs”. Me Grégoire Ozanne, lui, met en garde contre l'aspect trompeur des prix moyens ou médians : "De plus en plus, il existe de très fortes disparités dans un même quartier”. La question énergétique en premier lieu, mais aussi celle du stationnement ou même de l'agencement d'un appartement, peuvent faire varier les prix d'un bien à l'autre.
L'ouest a la cote
Si le centre historique ou les côteaux nord restent très prisés à Rouen et perdent peu de valeur, ce n'est pas une surprise, ce sont les quartiers ouest qui semblent tirer leur épingle du jeu. Le futur quartier Luciline et les mutations aux alentours des Docks 76 tirent les prix vers le haut, jusqu'à la préfecture. "Le projet de réhabilitation à dix ans est plutôt qualitatif et relooke positivement ce quartier, note Me Ozanne. En valeur immobilière, je crois que l'ouest de Rouen peut envisager l'avenir sereinement”
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