Quel est le rôle de la Banque Alimentaire ?
"La philosophie de notre association est de lutter contre le gaspillage. Nous redistribuons donc aux plus démunis, via d'autres structures comme la Croix rouge ou encore des épiceries sociales et solidaires, les denrées alimentaires que nous récoltons. Aujourd'hui, la Banque alimentaire de la région de Rouen collecte 2 000 tonnes par an, l'équivalent de 4 millions de repas distribués".
Qui donne à la Banque Alimentaire ?
"Les denrées nous sont fournies par différents organismes. Le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) représentent environ 25 % de nos stocks, les grandes entreprises agroalimentaires et les coopératives agricoles 25 %, tout comme les grandes et moyennes surfaces. Le dernier quart est assuré par les deux grandes collectes que nous réalisons tous les ans. La première, qui se fait à l'échelle nationale, a lieu en novembre. C'est en région que se décide la date de la seconde collecte, qui a eu lieu pour nous le week-end dernier".
Vous cherchez à développer l'action de la Banque Alimentaire ?
"Oui, car il faut faire face à l'époque difficile que nous vivons. Nous savons que le l'Europe va diminuer sa contribution d'au moins 50 %. Ce qu'elle ne nous apporte plus, il va falloir aller le récupérer par le biais de nos collectes. C'est faisable, mais il nous faut plus de bénévoles. Aujourd'hui, nous organisons des collectes dans 80 magasins, il en existe 180 dans la région. Si nous réussissons à mobiliser plus de bénévoles, nous pourrons toucher davantage d'établissements et donc augmenter le volume des denrées collectées".
Comment s'est déroulée votre dernière collecte ?
"Elle a bien fonctionné et c'est très encourageant car les gens ont même donné davantage que d'habitude : au total, 95 tonnes de produits alimentaires au lieu de 80 en moyenne. Et ceci malgré ou à cause de la crise".
Quelles autres actions souhaitez-vous développer ?
"Nous mettons en place des partenariats avec des lycées, pour encourager des jeunes à consacrer deux heures par an aux collectes. Ensuite, j'aimerais créer, courant mai, un fonds de dotation. Le but est de demander aux entreprises de s'engager moralement à nous verser une certaine somme sur trois ans. Cela nous permettrait d'avoir une visibilité financière. Avec cet argent, nous pourrions agrandir les locaux de la Banque Alimentaire ou encore mettre en place une épicerie solidaire itinérante. La précarité touche autant, voire plus, les campagnes. Si ceux qui y habitent ne peuvent pas venir à nous, il faut que nous allions à eux".
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