A l'origine, les bâtiments qui accueillent aujourd'hui les chambrées et les salles de formations, étaient utilisés par l'Armée. C'est en effet le 71e régiment de Génie qui occupait les lieux avant d'être dissout dans le cadre du Plan armée 2000. La place laissée vacante fut alors investie par l'Ecole, en 1997.
Formation sur le terrain
Sur le site, on ne voit que des hommes en bleu, casquette sur la tête. Un même uniforme pour plusieurs formations. "Nous accueillons des élèves gardiens de la paix, des adjoints de sécurité et des cadets de la République", détaille le Capitaine Wers, chargé de communication.
Parmi les jeunes qui se préparent à entrer dans la police : Nicolas, Romain et Matthieu. Agés de 22 à 24 ans, ces élèves à la silhouette sportive portent les cheveux courts et l'uniforme impeccable. Pour eux, entrer dans la Police est un rêve de gamin qu'ils ont réalisé en grandissant. A 24 ans, Nicolas dispose déjà d'une expérience en tant qu'adjoint de sécurité (ADS). "Je ne voulais surtout pas faire un métier où l'on passe les trois quarts de son temps assis derrière un bureau" lance-t-il. "Et puis on aide les gens, c'est une dimension qui me plaît". Romain, lui, n'a jamais été adjoint de sécurité, ADS comme on dit dans le métier. "Ce que j'aime dans la police, c'est l'action. Il n'y a pas de routine et l'on ne reste pas derrière un bureau". Matthieu quant à lui est passé par la case cadet de la république. "Avant, j'hésitais entre les pompiers ou l'armée. Cette année passée aux Cadets de la République m'a vraiment conforté dans mon choix".
Le sport, l'action, le côté altruiste du métier sont leurs principales motivations. De fait, ils voient cette profession davantage comme une vocation que comme un simple métier. "Le plus dur est d'être fort mentalement, parce que nous servons de tampon entre les institutions et les citoyens et sommes constamment confrontés à la misère" analysent-ils, lucides.
Pour être à même d'assurer leurs fonctions, les élèves suivent donc ici une formation à la fois théorique et pratique. Des mises en situation sont régulièrement organisées par les formateurs. Au détour d'un chemin, un groupe fait une patrouille à pied. Plus loin, ils simulent l'arrestation d'un automobiliste un peu trop rapide. Dans des hangars, l'Ecole a reconstitué une portion de rue, dans laquelle les élèves apprennent les bases du métier. Rien n'y manque : ni la banque, ni la Poste, ni même les appartements où sont menés des perquisitions.
Afin de continuer à enrichir ses effectifs, la Police fait sa promotion lors de forums- découverte. En outre, une fois par an, elle accueille des demandeurs d'emploi de 18 à 30 ans. Durant une semaine, ils découvrent les métiers de la sécurité par le biais d'ateliers. Cette année, sur les quinze participants, une dizaine se sont montrés intéressés.
Spécialisée dans les violences urbaines
Avec celle de Nîmes, l'Ecole nationale de Police de Oissel fait partie des écoles les plus vastes de France. En plus des cadets, des agents de sécurité et des gardiens de la paix, l'Ecole accueille également des formations continues dispensées sur deux ou trois jours. Il n'est pas rare non plus de voir, dans les allées, des véhicules du service de protection des hautes personnalités (SPHP). La superficie des lieux permet de nombreux exercices, sans compter que l'Ecole n'est qu'à une heure et quart de Paris.
Si l'établissement voit passer autant de candidats à la formation, c'est aussi parce que, depuis plusieurs années, elle s'est spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. De nombreux fonctionnaires de police en exercice viennent y suivre un module de formation spécifique. Rien d'étonnant à ce que l'Ecole de Oissel se trouve en deuxième place des écoles de police de France par sa capacité de formation.
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