Le courage, la soif de vivre et la capacité d'accomplir des choses dont on ne se pensait pas capable ne se tarissent pas à mesure que les années passent. Marcelle Manson, une arrière-grand-mère pétillante, en est le parfait exemple. Elle a parcouru, à pied, les 1 520 kilomètres qui séparent le Puy-en-Velay de Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est la rencontre avec Patrick Lefebvre, président de l'association Sur les Chemins de Compostelle qui a permis à cette Rouennaise de 76 ans de franchir le pas.
En avril 2011, elle s'est lancée dans l'aventure avec Christian, un autre membre de l'association, "pour me retrouver confrontée à moi-même et me ressourcer", explique-t-elle. Au bout de trois semaines et 600 kilomètres de marche, à force de vouloir suivre le rythme de son compagnon de route, quinquagénaire fringant, les genoux capricieux de Marcelle la rappellent à l'ordre : elle doit faire demi-tour. Un crève-cœur qui renforce sa volonté d'aller au bout du chemin.
"Jamais plus la même"
Un an plus tard, elle remplit de nouveau son sac à dos de neuf kilos, prend le guide Miam-miam-dodo, la bible des pèlerins qui recense les gites et les épiceries tout au long du parcours, et se remet en route. Seule, cette fois. Et là, cette Mont-Saint-Aignanaise qui n'avait jamais réellement voyagé, se sent comme portée. Elle sera victime d'un malaise à quelques encablures de Burgos, en Espagne, mais rien ne peut plus entraver sa marche spirituelle vers la découverte "d'un elle-même" qu'elle ne soupçonnait pas. Le 7 juin 2012, elle est arrivée à Saint-Jacques, mais le livre de son périple ne se refermera jamais. "Il n'y a pas un jour où je n'y pense. Je ne suis plus la même : je suis plus tolérante, plus à l'écoute des autres".
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Je suis très fier de toi ma tante tu es un exemple pour tous et ton petit frère serait très fier de toi
Tu as bien raison mon cousin. Moi je suis fière de ma maman et je suis heureuse qu'elle ait pu accomplir ce dont elle desurzit depuis des années.