Les parents d'élèves s'apprêtent à rendre leur avis concernant l'ouverture des classes le mercredi ou samedi matin.
Coût supplémentaire
Pour Yvon Robert, maire de Rouen, cette réforme est une évidence : "Il s'agit avant tout de répartir les heures d'enseignement fondamentaux sur des créneaux où l'apprentissage est le plus efficace, à savoir le matin". Là où le bât blesse, c'est lorsqu'est évoquée la question du temps périscolaire : il faut trouver des intervenants et le financement pour combler les moments laissés libres.
Le problème ne se pose pas, apparemment, dans la capitale haut-normande. "Depuis 2008, nous avons mis en place un plan périscolaire renforcé. Des intervenants ont été recrutés et nous avons amélioré la qualité du recrutement des personnels travaillant dans les écoles, notamment sur l'heure du midi." Autant de facteurs qui font dire à Yvon Robert que la Ville est prête pour une mise en place de la réforme à la rentrée prochaine. Le nombre de référents éducatifs va passer de 18 à 23, permettant d'en bénéficier dans chaque groupe scolaire. Enfin, pour permettre la mise en place de ces activités, la pause méridienne pourrait être allongée de quinze minutes.
Autre son de cloche à Bois-Guillaume-Bihorel, où la réforme ne sera pas appliquée avant 2014. "Nous allons profiter de ce laps de temps pour mener des concertations avec les enseignants et les parents d'élèves et voir comment mettre en place cette réforme", explique le maire Gilbert Renard. "Nous avons fait de gros efforts en faisant appel à des intervenants pour améliorer l'ensemble du cursus", poursuit-il. Il craint cependant que la modification du rythme scolaire ne perturbe ces actions, voire les remettre en cause.
Dans toutes les communes de l'agglomération, la concertation bat son plein pour savoir si les enfants travailleront le mercredi ou le samedi matin. La décision ne sera pas sans conséquence au niveau financier. Car quelle que soit la position du maire et la décision prise, une constante demeure : cette réforme représentera une dépense supplémentaire pour les communes. A Rouen, le maire table entre 400.000 et 700.000 €.
Un montant qui comprend les intervenants embauchés en plus grand nombre et plus longtemps, ainsi que le jour de cantine supplémentaire, si les enfants viennent étudier le mercredi matin. A Bois-Guillaume-Bihorel,Gilbert Renard prévoit une augmentation des dépenses de 150.000 €. "Ce n'est pas une petite dépense et elle grèvera forcément le budget de la Ville." De son côté, Yvon Robert espère que l'aide de l'Etat sera pérennisée pour permettre aux communes de faire face à cette chargesupplémentaire. "Si elle ne l'est pas, nous serons dans l'obligation de faire des économies ailleurs", prévient-il.
Réforme. Mise en place par Vincent Peillon, ministre de l'Education, elle prévoit une nouvelle répartition des heures d'enseignement. La semaine d'école passe ainsi de 8 à 9 demi-journées.
Concertation. Les maires ont lancé des concertations auprès des représentants des parents d'élèves, pour déterminer si la
matinée supplémentaire devait intervenir le mercredi ou le samedi.
Financement. Un fonds d'amorçage sera accordé aux communes ayant fait le choix d'appliquer la réforme dès 2013, leur permettant ainsi d'assumer financièrement leur décision.
Obligation. Si les communes sont tenues par l'obligation scolaire vis-à-vis de leurs administrés, le rôle d'accompagnement, qu'elles remplissent en dehors du temps scolaire, n'est pas obligatoire.
Anne Letouzé
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