Comment êtes-vous parvenu à "décrocher" ce statut très prisé ?
"Nous devions déposer un chèque supérieur à un million d'euros. Le 5 juillet 2012, le Conseil d'Etat a rendu un avis favorable en moins de deux ans, ce qui est exceptionnellement rapide. Il a été convaincu par l'alliance entre l'université, les hôpitaux de la région et une mutuelle, la Matmut. Il savait que l'on ne partait pas de zéro, grâce à l'association Charles-Nicolle, créée en 1985. Notre fondation est la première fondation hospitalo-universitaire reconnue d'utilité publique à voir le jour en France. Le top !".
Ses missions vont-elles évoluer ?
"Sa première mission est de doter rapidement en matériel innovant une équipe hospitalière. Avec leurs contraintes, les hôpitaux ne peuvent pas toujours répondre à cette exigence. En devenant une fondation, nous gagnons en notoriété, ce qui est primordial car nous dépendons des dons privés. Désormais, nous allons également pouvoir financer des opérations de prévention et davantage d'allocations de recherche pour des étudiants en master 2".
L'association Charles-Nicolle a déjà un joli "palmarès"...
"Oui, nous avons beaucoup œuvré pour l'essor de la chirurgie mini-invasive, de la chirurgie millimétrée ou des capsules de vidéo-endoscopie en gastro-entérologie. Les patients en sont les premiers bénéficiaires et dans un contexte général morose, le personnel médical est boosté. Grâce à une fondation, un hôpital peut être doté de matériel de pointe dans l'année. C'est un véritable accélérateur d'innovation, à l'anglo-saxonne".
Pour les donateurs, le statut de fondation revêt également un sérieux avantage fiscal !
"Oui, cela permet 66% de déduction fiscale sur un don, et 75% si le donateur paye l'ISF, outre l'absence de frais notariés. Tout le monde peut donner et les gens voient concrètement où partent leurs dons. Parmi nos grands sponsors, chacun va cibler sur une thématique : la Caisse d'Epargne a choisi de donner pour le développement des casques électro-magnétiques en psychiatrie ou encore les séquelles des AVC. Orange finance ce qui touche à la communication, notamment pour les patients en réanimation. La Matmut, elle, s'intéresse à l'accidentologie et le Lions Club aux innovations en cancérologie".
En recherche, quelle est votre priorité ?
"Nous allons mettre l'accent sur la génétique, au travers du laboratoire du Pr Thierry Frébourg, à Rouen. L'idée est de développer le diagnostic génétique, notamment au service de la cancérologie. Avec une simple goutte de sang, nous pouvons désormais déterminer l'ADN d'un type de cancer donné. C'est un immense progrès".
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