L'ancien ministre de l'Ecologie, très en verve, a critiqué tous azimuts la gestion de la région Haute-Normandie, du département, de la ville de Rouen ou de son agglo, maniant l'ironie à la perfection envers les socialistes, quitte parfois à en faire trop, mais sans pour autant apporter d'idées ou de méthode. Jeudi 21 mars, il était à Rouen pour lancer la fédération de Seine-Maritime de l'UDI, son bébé, le regroupement des principales forces centristes en France.
Borloo ne l'a jamais caché : Rouen est l'une des grandes villes qu'il souhaite conquérir. Alors il monte le ton. Les socialistes seraient selon lui responsables du déclin de la région. Sa cible principale : le "gel" du projet de ligne nouvelle Paris-Normandie ou encore du canal Seine-Nord. "Ces projets avaient été votés à l'unanimité par le parlement, les protocoles d'accord étaient signés. Nous avons déjà dépensé 300 millions d'euros. Et là tout s'arrête alors que cela fait trente ans que j'entends les socialistes dire qu'une ligne grande vitesse est vitale. On est chez les fous !", lance Jean-Louis Borloo, entouré des représentants du Nouveau centre ou encore du Parti radical, et au côté de la sénatrice Catherine Morin-Desailly, dont on ne sait toujours pas si elle sera la candidate UDI pour les prochaines municipales de 2014 à Rouen. Hervé Morin est également présent.
"Il est temps qu'il y ait ici de vrais leaders"
Développement de l'éolien offshore ou de l'énergie hydrolienne, programmes de renouvellement urbain, effets du Grenelle de l'environnement... L'ancien ministre de l'Ecologie s'attribue sans hésiter ces réussites régionales. "Parfois en venant ici, j'ai l'impression d'être le président de cette région !" ironise-t-il, profitant de l'occasion pour pointer du doigt le nombre excessif de vice-présidents de la Crea (ils sont 45, ndlr). "Il faut aller prendre cette mairie (de Rouen), cette agglomération, cette région. Qu'on respire un peu ! Il est temps qu'il y ait ici de vrais leaders qui aiment leur territoire". Même s'il refuse de dire comment, "à Rouen, ça va le faire", promet Borloo. L'optimisme, mais après ?
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