Les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 1 900 élèves dont 300 internes, 160 professeurs dont 56% d'agrégés, près d'une centaine de personnels (administratifs, surveillants...), 700 ordinateurs...
Le lycée Malherbe est un colosse. Créé en 1804, à l'époque lycée impérial, il occupait l'actuel Hôtel de ville de Caen, attenant à l'Abbaye-aux-Hommes. "C'était un lycée de garçon", rappelle Martine Valette, proviseure aujourd'hui. En 1892, il prend le nom du poète caennais (1555 - 1628). Ce n'est que soixante ans plus tard que la décision est actée de construire un nouvel établissement, à quelques pas, long de presque un kilomètre et face à la Prairie.
L'architecte à l'origine de l'édifice, construit en demi-cercle sur une emprise de huit hectares, n'est autre qu'un ancien élève : Pierre Dureuil (1896-1985). "Malherbe n'est pas naturellement convivial", convient sa responsable. "Mais il est un lycée républicain emblématique. Cela demeure de façon impalpable".
"Ça n'est pas un lycée où ne fait que passer"
Inauguré en 1961, l'établissement reçoit une décennie plus tard ses premières élèves, ouvrant la voie de la mixité. Aujourd'hui, il est le lycée de centre-ville par excellence, desservi par onze lignes de bus et à proximité immédiate du stade nautique, de la patinoire, de la bibliothèque. Des siècles passés ne restent que deux armoires normandes majestueuses, une pendule et une statue en bronze de Paul Belmondo, le père du célèbre acteur français.
Le lycée Malherbe n'accueille pourtant qu'environ 350 élèves domiciliés à Caen. "Nous avons beaucoup d'étudiants des villes voisines", explique Martine Valette. Mais aussi de plus loin, notamment grâce aux Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) que l'établissement propose. "Malherbe, ça n'est pas un lycée où l'on ne fait que passer. 15% de nos bacheliers font une prépa et la majorité la font ici".
10 millions de travaux d'ici 2014
Autour des élèves, un monde vit : de la loge du veilleur de nuit aux agents qui préfèrent le vélo pour se déplacer d'un bout à l'autre de la gigantesque cour de récréation. Et au-delà de l'internat, Malherbe compte aussi 35 personnes qui y habitent, "par nécessité de service". "C'est une petite ville à sa façon", note Pascal Alexandre, Conseiller principal d'éducation (CPE) depuis 25 ans et ancien élève de l'établissement. "Comme un campus", ajoute la proviseure. L'établissement dispose en effet d'un électricien, d'un plombier et d'un serrurier pour ses travaux quotidiens.
D'une autre ampleur, le site va connaître trois chantiers successifs d'ici à 2014. "Un investissement pour la Région, dont c'est le cœur de compétence, de 10 millions d'euros. Le lycée Malherbe est le plus important de Basse-Normandie", souligne Corinne Féret, Vice-présidente en charge de l’Éducation et de l'Enseignement Supérieur. "Le premier chantier concerne la demi-pension. Notre self a 20 ans. Il est trop petit d'une centaine de places et va être reconstruit. 1500 repas sont servis tous les jours. Et le bâtiment est obsolète", relate Martine Valette.
Coût pour le Conseil régional : 6,2 millions d'euros. En juin, la réfection du chauffage "aussi vieux que le lycée" débutera pour un montant d'un million et demi. Enfin, ce seront au tour des réseaux (eaux usées, clôture etc.) d'être réhabilités (2,4 millions d'euros).
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