Le Musée du Quai Branly, lui-même, n'en détient que huit de la sorte. Ces poupées, loin d'être des jeux d'enfants, étaient utilisées dans les théâtre nippons pour représenter la cour impériale de façon parodique. "C'était les guignols de l'info de l'époque en quelque sorte", note Mathilde Denniel, chargée de communication au Muséum. Des guignols de luxe : vêtus de soie et coiffés de cheveux naturels.
Ravages du temps
C'est Jules Adeline, célèbre architecte rouennais et grand amateur de japonaiserie qui en avait fait don au Muséum à sa mort, en 1909. Les poupées y ont été exposées jusqu'en 1997 dans une vitrine de la galerie ethnographique, installée au quatrième étage et aujourd'hui fermée au public.
Mais, installées dans des vitrines, sous des verrières, les poupées ont cruellement souffert des ravages du temps et du soleil. Ressorties de l'ombre, alors que se prépare l'installation de la galerie Océanie, il est apparu essentiel de les faires restaurer. Deux l'ont déjà été mais douze autres - quatorze ont été choisies pour être exposées - doivent encore l'être. Les tissus ont été brûlés par le soleil, les visages ternis.
En tout, 82 000 € sont nécessaires pour restaurer les 12 poupées. Et redonner à ces petits chef-d'œuvres confectionnés dans l'atelier d'un certain Monsieur Bing, au XIXe siècle, l'éclat qu'ils avaient dans l'appartement de Jules Adeline.
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