Quel est le rôle d’une famille d’accueil judiciaire ?
"Elle héberge durant une durée variable, pouvant aller de deux semaines à quatre ans, des mineurs âgés de 13 à 18 ans se trouvant en grande difficulté. Elle travaille donc en étroite collaboration avec l’Unité éducative d’hébergement qui relève de la Protection judiciaire de la jeunesse, elle même dépendante du ministère de la Justice. Les adolescents sont placés dans ces familles sur ordonnance d’un juge, dans le cadre de procédures pénales. Dans la majorité des cas, nous préparons ces placements qui doivent les aider à reconstruire un vrai projet de vie".
Concrètement, comment cela se passe-t-il ?
"Ces familles ouvrent les portes de leur vie quotidienne, leur redonnent des règles de vie. Elles sont aussi un lieu où le jeune peut se poser : il a sa propre chambre. Chez elles, le jeune bénéficie d’une écoute, d’une attention particulière. Pour autant ces familles ne se substituent pas à la famille naturelle. Elle est là, et c’est un élément primordial, pour redonner un cadre à l’adolescent qui a perdu les repères essentiels de la vie en société".
Quels sont les "critères" pour devenir famille d’accueil ?
"Il n’y en n’a pas vraiment : il peut s’agir d’un couple avec ou sans enfant, d’un homme ou d’une femme seuls.Nous donnons les premières informations lors d’un entretien téléphonique puis, après un temps de réflexion, ces familles reviennent vers nous et nous organisons alors une rencontre avec un éducateur et un psychologue. Nous sommes très transparents avec elles sur la situation de ces jeunes ; cela nous permet de bien travailler ensemble. Notre rôle est de susciter larencontre pour provoquer un déclic chez ces jeunes, quelque chose qui leur permettra d’avancer. Nous accompagnons les jeunes et les familles tout au long de la durée de l’accueil et nous sommes très disponibles pour répondre à leurs interrogations".
Combien comptez-vous de familles volontaires ?
"Actuellement, douze familles entre la Seine-Maritime et l’Eure. Il nous en faudrait au moins une vingtaine. Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux volontaires, à Rouen par exemple, ou dans l’agglomération proche. En nous reposant sur un nombre important de familles, nous avons un choix diversifié, nous pouvons adapter la famille au profil du jeune placé. Ce qui nous permet de travailler plus finement son projet éducatif. Sans compter que cela nous évite de solliciter tout le temps les mêmes personnes en leur donnant la possibilité de se poser entre deux accueils".
Pratique. Unité éducative d'hébergement diversifié territorial renforcé (UEHDTR), 82 route de Neufchâtel à Rouen ; tél. 02 35 70 99 47. Vous pouvez également contacter Christel Boyer au 06 84 76 73 41.
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