Au 'sommet social” du lundi 15 février, réuni à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, le dossier chaud était la réforme des retraites. Ou plus exactement la nouvelle réforme des retraites : les précédentes (celles de 1993 et 2003) ayant échoué à garantir l'équilibre des divers régimes... Le 'sommet” voulait fixer à cette nouvelle réforme un calendrier et une procédure. Mais les choses peuvent-elles se passer aussi simplement ? Pas si la confiance manque. Et c'est le cas.
Un brandon de discorde
Le gouvernement sait que cette réforme est un brandon de discorde ; pourtant il rêve de la voir aboutir dès cette année. Les syndicats, pour leur part, voient cette hâte avec méfiance. Déjà, en 1993 et en 2003, les gouvernements d'alors s'étaient arrangés pour faire passer leur réforme en juillet : saison où l'opposition sociale est censée baisser sa garde. En 2010, cette opposition semble résolue à ne pas se laisser faire. Bernard Thibault (CGT) affichait cette volonté le week-end dernier, avant le rendez-vous élyséen : Une réforme pareille exige un débat à l'échelle nationale, débat qui ne s'improvise pas en juin-juillet. Un des objectifs de la réunion de lundi, c'est de sortir avec des idées plus claires du point de vue de l'agenda !
A l'Elysée, on faisait écho à l'attitude de la CGT : Nicolas Sarkozy n'a pas d'idée arrêtée sur le sujet, il entend écouter les uns et les autres pour se faire une idée du calendrier nécessaire. Il faudra laisser du temps à la négociation. Si Nicolas Sarkozy n'a pas d'idée sur les délais, il en a sur le contenu de la future réforme : il ne veut pas de hausse des impôts directs. Cela ne laisse que deux voies à la réforme : augmenter la durée de cotisation, retarder l'âge légal de départ en retraite.
Mais on sait qu'une majorité de Français sont braqués contre ces deux solutions : 55 % contre l'allongement de la durée de cotisation, 59 % contre le retard du départ en retraite !
Les Français n'en veulent pas
Sachant qu'une majorité plus forte encore s'oppose à un alourdissement des impôts, il y a là (en théorie) une belle marge de manuvre pour une mobilisation syndicale – si les choses devaient tourner à l'affrontement. Peuvent-elles tourner ainsi ? Ce n'est pas évident.
Les syndicats sont parfaitement informés de l'impasse où se trouvent désormais les régimes de retraites. L'heure n'est plus à la démagogie facile, ni aux duels d'intransigeance de Bernard Thibault et Laurence Parisot (Medef), même si le secrétaire général de la CGT conteste – chose logique de sa part – le chiffre de 100 milliards d'euros de déficit du régime des retraites en 2050
Thibault épouse aussi l'humeur de l'opinion sur l'âge de la retraite : On défendra le maintien du droit au départ à la retraite à 60 ans, affirmait-il le 14 janvier.
Un brandon de discorde
Le gouvernement sait que cette réforme est un brandon de discorde ; pourtant il rêve de la voir aboutir dès cette année. Les syndicats, pour leur part, voient cette hâte avec méfiance. Déjà, en 1993 et en 2003, les gouvernements d'alors s'étaient arrangés pour faire passer leur réforme en juillet : saison où l'opposition sociale est censée baisser sa garde. En 2010, cette opposition semble résolue à ne pas se laisser faire. Bernard Thibault (CGT) affichait cette volonté le week-end dernier, avant le rendez-vous élyséen : Une réforme pareille exige un débat à l'échelle nationale, débat qui ne s'improvise pas en juin-juillet. Un des objectifs de la réunion de lundi, c'est de sortir avec des idées plus claires du point de vue de l'agenda !
A l'Elysée, on faisait écho à l'attitude de la CGT : Nicolas Sarkozy n'a pas d'idée arrêtée sur le sujet, il entend écouter les uns et les autres pour se faire une idée du calendrier nécessaire. Il faudra laisser du temps à la négociation. Si Nicolas Sarkozy n'a pas d'idée sur les délais, il en a sur le contenu de la future réforme : il ne veut pas de hausse des impôts directs. Cela ne laisse que deux voies à la réforme : augmenter la durée de cotisation, retarder l'âge légal de départ en retraite.
Mais on sait qu'une majorité de Français sont braqués contre ces deux solutions : 55 % contre l'allongement de la durée de cotisation, 59 % contre le retard du départ en retraite !
Les Français n'en veulent pas
Sachant qu'une majorité plus forte encore s'oppose à un alourdissement des impôts, il y a là (en théorie) une belle marge de manuvre pour une mobilisation syndicale – si les choses devaient tourner à l'affrontement. Peuvent-elles tourner ainsi ? Ce n'est pas évident.
Les syndicats sont parfaitement informés de l'impasse où se trouvent désormais les régimes de retraites. L'heure n'est plus à la démagogie facile, ni aux duels d'intransigeance de Bernard Thibault et Laurence Parisot (Medef), même si le secrétaire général de la CGT conteste – chose logique de sa part – le chiffre de 100 milliards d'euros de déficit du régime des retraites en 2050
Thibault épouse aussi l'humeur de l'opinion sur l'âge de la retraite : On défendra le maintien du droit au départ à la retraite à 60 ans, affirmait-il le 14 janvier.
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