Un Centre dramatique national, cela sert à quoi ?
"C'est un label qui a été créé par le ministère de la Culture pour des équipements culturels. Leur mission première et essentielle est la création artistique dans le domaine du spectacle vivant, que ce soit de la danse, du chant, etc. En France, il en existe une trentaine, mais, bien que la Haute-Normandie soit très riche en équipements culturels, il n'y en avait encore aucun dans notre région".
Si la région est déjà bien équipée, pourquoi créer un tel Centre ?
"Parce qu'un équipement de ce genre apporte une dimension nouvelle. Les maires des trois communes impliquées dans cette création - Rouen, Petit-Quevilly et Mont-Saint-Aignan - avaient cette envie commune de fusionner juridiquement la Scène nationale et le Théâtre des Deux Rives afin d'accéder au label Centre dramatique national".
Qu'est-ce qui va changer par rapport à ce que l'on connaît actuellement ?
"Il y aura une vraie différence au niveau de l'objectif artistique. Aujourd'hui, le Théâtre des Deux Rives, qui est Centre dramatique régional, est chargé de la création et de la diffusion et la Scène nationale fait de la diffusion et de la coproduction. Le rôle du CDN relève avant tout de la création. Mais l'idée qu'avaient Valérie Fourneyron, Frédéric Sanchez et Pierre Léautey était de garder néanmoins la richesse de chaque établissement et surtout cette diffusion très éclectique qui est une vraie richesse. Ce nouveau Centre sera donc, par certains côtés, une création originale, un objet expérimental chargé non seulement de la création artistique mais de continuer aussi sa mission de diffusion et d'accès à la culture du jeune public. Le projet original a été accepté par le ministère de la Culture".
Concrètement comment cela va-t-il s'organiser ?
"Les productions s'installeront dans les lieux existants : le théâtre des Deux rives, celui de la Foudre à Petit-Quevilly et le Centre culturel Marc Sangnier, dont la réhabilitation devrait être achevée en 2014. Les budgets seront fusionnés : le CDN disposera donc d'environ 3 million d'euros par an. Le plus compliqué sera de constituer une seule équipe à partir des deux existantes, bien ancrées dans le territoire et ayant une pratique artistique propre".
Quel est le calendrier ?
"Le CDN prendra la forme d'un établissement public de coopération culturelle (EPCC). Cela permet de mettre les différents acteurs autour de la table. Nous avons obtenu ainsi l'accord du ministère. Sa création juridique devrait se faire d'ici à cet été et l'appel à candidature pour la direction de l'établissement devrait bientôt être lancé".
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