A Saint-André-sur-Cailly, à vingt minutes de la ville, la coopérative agricole de teillage de lin du Vert Galant est l'un des trois regroupements linicoles du département, et des dix de France, principale productrice au monde. Ici, 220 adhérents livrent toute l'année leur lin, semé en mars-avril et arraché en juillet. "Il s'agit d'une culture bien particulière, qui intéresse de plus en plus car elle est écologique", indique François Anger, le directeur.
Rouir le lin
En France, le lin s'épanouit dans le nord-ouest, de la plaine de Caen à Dunkerque. Cet "arc" maritime apporte le juste dosage de pluie, de soleil et un sol adapté. "Nous, liniculteurs, sommes des gens très caractériels, car nous dépendons à 100 % de la météo !"
Capricieux, le lin. Une fois arraché, il subit l'opération la plus incertaine : le rouissage. Déposé sur le sol, il sera rincé par la pluie puis séché par le soleil. Une étape qui permet alors à un petit champignon d'agir et aux fibres de se détacher. "C'est tout le charme du métier. Il ne faut pas que ça rouisse trop". Trop de pluie et la récolte est perdue.
Le lin est exigeant mais plaît. Des acheteurs industriels Chinois et Européens de l'Est se rendent directement à la coopérative pour faire leur marché. Reste que cette spécialité très locale n'est pas bien connue du grand public. Alors, pour se faire connaître, les liniculteurs du Vert Galant ont ouvert une boutique d'habits en lin et organisent chaque année des visites.
Thomas Blachère
Pratique. Route du Vert Galant, à Saint-André-sur-Cailly. Tél. 02.35.34.71.84.
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