Dans la Marine nationale, très peu de marins portent le tricorne, le couvre-chef réservé aux femmes. Elles représentent 13,6 % des effectifs, soit un peu plus de 5.000 marins. A Cherbourg le taux monte à 17,3 %, avec 294 femmes sur 1.696 personnes.
Une plus-value féminine
Parmi elles, le lieutenant de vaisseau Catherine Bonnard, chargée de la logistique opérationnelle au Centre opérationnel de la Marine. "Cela consite à vérifier que tous nos bâtiments (patrouilleurs, vedettes, etc) sont aptes à mener les missions auxquelles ils sont destinés." Un rôle de coordination, pour lequel Catherine estime qu'une touche féminine est plutôt utile. "Nous avons une approche différente des choses. Dans la logistique opérationnelle cela peut être une vision plus sensible, un esprit de synthèse...".
Plus sensible, peut-être aussi, Maître Gaëlle Dru. A 24 ans, elle est infirmière au groupement de plongeurs démineurs de la Manche, entourée d'une cinquantaine d'hommes. "J'essaie de ne pas trop les materner ! Mais j'aime beaucoup partir en plongée, car cela permet de mieux les connaître."
"L'uniforme, je m'y tiens !"
Pour le reste, les relations avec les collègues hommes sont "normales, je pense que c'est la même chose dans la société civile". Et l'uniforme, alors ? Pour Catherine, pull et pantalon bleu marine. Pour Gaëlle, combinaison treilli et rangers aux pieds. Et pour toutes les deux, cheveux coiffés en chignon. "Mais cela ne nous empêche pas d'être coquettes, le maquillage est autorisé si cela reste discret" précise Catherine. L'uniforme permet aussi de se fondre dans la masse, selon Gaëlle : "nous n'avons pas à avoir de traitement de faveur car nous sommes des femmes. Il y a un uniforme, je m'y tiens !"
Maman et marin
Reste une question, celle de la vie de famille. A 34 ans, Catherine doit concilier son travail à la base navale et son rôle de maman de deux petites filles, de 2 et 4 ans. "J'ai choisi de rester à terre tant qu'elles sont petites. Mais je pense que c'est tout à fait gérable, du moment que l'entourage est là". Mais elle n'exclut pas de repartir un jour. "Mon métier m'a amenée à travailler sur toutes les mers du globe, à vivre des missions passionnantes. Les jeunes filles ne doivent pas hésiter à s'engager !"
BONUS AUDIO : le lieutenant Catherine Bonnard nous parle de sa carrière
Cherbourg : des militaires au féminin pluriel
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