L'été, c'est un havre de fraîcheur, bucolique et chatoyant. L'hiver, le jardin des plantes continue de recevoir son public. Et l'activité est loin d'être modérée ! La vingtaine de personnes employée sur place profite de la saison pour se lancer dans "le grand nettoyage", explique Nelly Hubert, responsable. Taille des arbres et arbustes, ramassage des feuilles mortes, entretien des souches et de la flore, apport d'humus afin de donner les meilleures armes à la végétation pour repartir de plus belle au printemps...
En coulisses, dans les espaces non accessibles au public, c'est aussi une période forte de l'année. Le lieu, agréé "jardin botanique de France et des pays francophones" poursuit sa mission scientifique. "Nous faisons régulièrement l'inventaire de toutes les plantes présentes ici", précise Nelly Hubert. Plus de 8.000 espèces sur 5.000 mètres carrés. Le jardin des plantes récolte, nettoie et stocke également d'innombrables graines.
Élevages d'insectes
"Nous établissons ensuite un Index Seminum, une sorte de catalogue des graines dont nous disposons à Caen. Il est envoyé à nos 800 correspondants dans le monde entier. Puis, nous faisons des échanges internationaux". A ce titre, l'institution commande elle-même régulièrement des graines à ses homologues étrangers, afin d'enrichir sa propre collection. "Nous sommes aussi conservatoire pour trois espèces de végétaux", précise Jean Notari, adjoint au maire en charge des espaces verts. Là non plus, rien n'est laissé au hasard.
Chaque plante qui entre au jardin est inventoriée et suivie jusqu'à son dernier souffle. Un recensement qui permet au Botanic gardens conservation international (BGCI) de réintroduire des espèces en cas de nécessité, car si certaines plantes sont menacées dans leur milieu naturel, elles peuvent parfois très bien résister en jardin botanique ! Autre activité importante du site : la protection biologique intégrée, c'est-à-dire la lutte naturelle contre les nuisibles, pour la protection des végétaux.
"Nous élevons toute l'année des insectes", explique Bertrand Forget, agent de lutte biologique. "Des coccinelles et des chrysopes. Elles combattent notamment les pucerons". Dans un espace confiné, à l'abri des regards, des milliers de bestioles s'éveillent à la vie, en bocal et sous néons, avant d'être relâchées dans le jardin des plantes ou distribuées gratuitement aux Caennais désireux de ne plus utiliser de produits phytosanitaires dans leur jardin*.
La serre ne perd pas non plus son charme en hiver. "Elle présente, en plusieurs scènes végétales, des plantes exotiques", relate Nelly Hubert. Un bâtiment qui fait face à l'Orangerie, fermée au public et pourtant très sollicitée par les plantes en hiver. C'est en effet là que sont entreposées toutes celles qui résistent mal aux températures bas-normandes.
*à partir du 19 avril, le vendredi de 9h30 à 11h30.
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