"Je fais mes courses sur internet le soir, après avoir dîné, et je passe les chercher le lendemain. Pas besoin d'attendre aux caisses et les sacs sont déposés directement dans le coffre de la voiture. C'est très agréable !" raconte Emilie, 26 ans, commerciale dans l'agglomération rouennaise.Comme des milliers d'autres, cette consommatrice s'est laissée séduire par les charmes du "drive", un mode de consommation en plein essor depuis que le e-commerce est entré dans les mœurs.
Depuis quatre ans, les enseignes de ce genre, toutes rattachées ici aux ténors de la grande distribution, fleurissent autour de Rouen. Que ce soit des drives "purs" (livraison dans votre voiture) ou partiels (le client va chercher ses sacs en magasin), on en dénombre désormais 21 dans l'agglomération. Leclerc en possède huit, Intermarché six (dont seulement deux véritables drive), Carrefour quatre et Système U (appelés Course U) trois. En général, quand l'une de ces marques en implante un nouveau, les autres ne tardent pas à suivre.
"Je ne supporte plus les hyper-marchés"
Les raisons du succès sont évidentes : grâce à internet, les consommateurs peuvent gérer plus librement leur agenda et leur argent. "Je ne supportais plus de faire mes courses à l'hypermarché : le bruit, le monde, l'attente...", confie François, la cinquantaine, du Mesnil-Esnard. J'y ai recours une fois par semaine, ce qui ne m'empêche pas de compléter ces courses par des achats dans le petit commerce de proximité".
Au Mesnil-Esnard et sur tout le plateau Est, justement, croissance démographique oblige, les drives ont fait une arrivée remarquée ces derniers mois. Leclerc, par exemple, y a ouvert en septembre un drive "déporté". Autrement dit, il ne s'agit que d'un point de retrait, les sacs des clients étant préparés en amont sur le site de Sotteville. "Comme il faut faire venir les commandes, on garantit un temps de traitement de quatre heures, contre deux voire une pour un drive accolé à un hyper-marché traditionnel", explique Nicolas Lebled, responsable des drives E. Leclerc de Sotteville, Darnétal et Mesnil-Esnard. Dans ce dernier, "même si les premières semaines ont été lentes au démarrage", près de 800 clients s'y rendent en moyenne chaque semaine. Et la marge de progression serait encore immense, selon le "patron" des lieux. A Bois-Guillaume, par exemple, la fréquentation dépasse aujourd'hui 2 000 clients hebdomadaires.
Mais trouve-t-on de tout en faisant ses courses via internet ? Pas vraiment. La diversité des produits dépend d'une enseigne à une autre. Les drive proposent de 5 000 à 10 000 références, contre 50 000 dans un grand hyper-marché. "Nous ne faisons quasi-exclusivement que de l'alimentaire et de la consommation courante. Très, très peu peu de textile et de bazar", confirme Nicolas Lebled. Quant aux produits frais, certains fruits et légumes sont absents, tout comme la viande ou les poissons à la coupe. Une manière, aussi, d'inventer une complémentarité avec les super et hyper-marchés.
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