Ou plutôt qu'il y est conservé dans l'optique d'être nettoyé à partir d'avril prochain. Pas moins de 14.465 pièces datant du IVe siècle vont bientôt passer dans les mains de Guillaume Blancher, étudiant en master. "L'objectif sera de rendre visible les inscriptions gravées dessus pour en savoir plus sur leur histoire, et non de les rendre aussi propres que si notre but était de les exposer dans un musée".
Trois ans d'enquête
Le service de numismatique de l'université s'est vu confier ce trésor, le "troisième plus grand d'Europe", l'été dernier. "Pas moins de trois années d'études au total sont nécessaires pour venir à bout de ce vase de 40 kg découvert dans la Manche sur la propriété d'un particulier, à Saint-Germain de Varreville près de Carentan en avril 2011", indique Pierre Guihard, responsable de ce service qui dépend du Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales. En France, seule une autre universités dispose d'un tel service, à Orléans.
Les premiers examens ont d'ores et déjà permis de certifier que les pièces sont composées à 95% de bronze et à 5% d'argent. Elles ont essentiellement étaient frappées dans les grands ateliers de l'Empire romain de l'époque, à Trèves, Londres et Arles. "Compte tenu de la grande quantité de pièces, et du fait qu'elles semblaient rangées par groupe dans le vase, nous poursuivons l'hypothèse qu'elles étaient la propriété d'un commerçant." Elles servaient donc à des échanges courants. L'objectif est dorénavant de savoir comment ce trésor a pu être constitué. Il sera rendu à son propriétaire à l'issue de l'enquête.
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