Les automobilistes craignent pour leurs pneus et leurs amortisseurs et les cyclistes redoutent la chute. Alors que la fin de l'hiver sonne le début de la reprise des travaux d'entretien de la voirie communale, penchons-nous sur la question. Car chaque année, la Ville de Rouen dépense près d'un million d'euros pour reboucher et entretenir ses chaussées. Soit 210 kilomètres de voies.
2.800 trous rebouchés l'année dernière
"Il s'agit d'une véritable course contre la montre entre les nids de poule et nos équipes", affirme Bernard Dutheil, chef de service à la régie municipale. Ainsi, en 2012, les agents de la Ville en ont rebouché pas moins de 2 800, contre 2 200 en 2011. La mairie le reconnaît volontiers : ce ne sont pas les trous qui manquent, mais parfois les moyens. "En 2012, Valérie Fourneyron avait souhaité en faire davantage, pour rattraper le retard", rappelle Didier Choiset, maire-adjoint en charge de la question.
L'ennemi numéro un des routes, dont l'enrobé a une durée de vie de sept à dix ans, s'appelle le gel. C'est lui, "dans l'immense majorité des cas", selon Bernard Dutheil, qui cause l'éclatement de l'enrobé. Il faut alors découper un carré autour du trou, raboter la surface sur une profondeur de sept centimètres, avant de poser le "pansement" : un nouveau goudron.
Les hauteurs sont plus exposées au gel
Certains quartiers de Rouen souffrent plus que d'autres. Question de nature du sol, paraît-il. Ainsi, dans le nord de la ville, mais aussi dans les Hauts-de-Rouen ou au Mont-Gargan, des nids de poule se forment très vite. "Chaque année, nous proposons de rénover une série de rues où ces trous s'accumulent", explique Bernard Dutheil. Il faut alors refaire tout ou partie de la voie. En 2012, une portion des rues Lecanuet, Jeanne d'Arc, des Faulx ou des Martyrs de la Résistance ont ainsi retrouvé un aspect lisse et propre. Le "programme" 2013 n'aurait pas encore été fixé, assure la Ville. Par ailleurs, la municipalité garde toujours sous le coude un budget pour les opérations d'urgence. Environ 200.000 € par an.
Reste que tout le monde se pose la même question : les rues de Rouen sont-elles en moins bon état que celles d'autres grandes villes ? Difficile d'être objectif, même si Didier Choiset reconnaît qu'il reste encore beaucoup à faire. Ce ne sont pas les usagers de deux-roues qui le contrediront...
Fort heureusement, le rôle de la mairie en matière de voirie ne se limite pas à réparer, à panser, à combler les trous. Elle investit également chaque année pour redonner une nouvelle jeunesse ou améliorer certains axes. Ainsi, début mars, des travaux débuteront rue de L'Hôpital pour offrir à cette voie un caractère piétonnier digne de ce nom. La première partie de la rue aux Juifs subira peu après le même sort.
Repères
- Pourquoi
Un nid de poule se forme généralement l'hiver, lorsque l'eau s'infiltre dans une chaussée usée. En gelant, elle l'a fait éclater ou craqueler.
- Danger Les nids de poule
peuvent crever les pneus ou provoquer des chutes de vélo. La Ville de Rouen recevrait régulièrement des plaintes d'automobilistes.
- L'hiver
Les centrales d'enrobé étant fermées du 20 décembre au 21 janvier, entre ces dates, les agents de la Ville ne peuvent que boucher provisoirement les trous dangereux.
- Prévenir
Via le numéro "Allô Rouen Espaces Publics" (02 35 08 87 45), de nombreux habitants signalent les nids de poule. La régie municipale est immédiatement informée.
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