A la rentrée prochaine, l'académie de Rouen sera dotée de 61 équivalents temps plein supplémentaires. La région est-elle bien "lotie" ?
"D'autres académies ont reçu beaucoup davantage de postes que la nôtre, mais cela s'explique par le fait que leur taux d'encadrement (le nombre d'enseignants et de personnels par élève) était moins bon. Les années passées, l'académie de Rouen a été un peu plus favorisée que d'autres. Quoi qu'il en soit, on ne peut que se réjouir de la création de nouveaux postes".
Comment se répartiront ces 61 postes ?
"Maternelles et primaire en recevront 51, dont 31 en Seine-Maritime, et les collèges, 10. Mais il faut bien comprendre qu'il ne s'agit pas de 61 nouveaux professeurs qui arrivent dans notre région. C'est le résultat d'un calcul complexe. En outre, il ne s'agit "que" de la première vague de recrutement. Et comme, les années passées, les suppressions de postes ont été réalisées avant tout grâce au non-remplacement des départs à la retraite, il nous faut aujourd'hui former des professeurs. Ces nouveaux moyens attribués vont être largement absorbés par la formation".
Les effectifs d'élèves dans les classes ne vont donc pas subitement diminuer...
"Disons qu'ils vont se stabiliser et cesser d'augmenter, grâce à l'arrivée de près de 200 étudiants, diplômés en 2014, qui pourront travailler six heures hebdomadaires sous statut de contractuels".
Où seront affectées en priorité les nouvelles "dotations" ?
"En premier lieu parmi les professeurs remplaçants. Vingt nouveaux postes seront ainsi créés à la rentrée prochaine. Les années précédentes, ce sont des postes que nous avions rendus en premier. On se rend compte aujourd'hui du besoin lorsque l'on est confronté à une épidémie de grippe... 2013-2014 sera d'abord une année scolaire de reconstruction".
Comment s'annonce la réforme des rythmes scolaires (retour à la semaine de 4,5 jours) dans le primaire ?
"Une dynamique est lancée, mais je sens que les communes, qui ont la possibilité d'attendre 2014 pour lancer la réforme,prennent beaucoup de temps pour réfléchir à la mise en place des activités péri-scolaires qui sont à leur charge. On devrait y voir plus clair le mois prochain. Je reste convaincu qu'elles ont tout intérêt à "se jeter à l'eau" dès la prochaine rentrée. Cela laissera un an pour faire des ajustements. rappelons que l'Etat soutient les communes qui feront ce choix".
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