Elle passerait presque inaperçue, cette petite boutique de la rue Malpalu, à deux pas de l'église Saint-Maclou. Il y a pourtant dix ans qu'elle existe, mais elle est aussi discrète que celui qui s'y est installé. Dans le silence de l'atelier, le joaillier Richard Maubert y exerce son savoir-faire.
"Plus on connaît les pierres, plus on les aime"
Le chemin fut long avant que la main ne monte le bijou d'un geste sûr. Long aussi pour concevoir, derrière l'écran d'un ordinateur, le modèle imaginé. "Il faut dix à quinze ans pour former un joaillier. Au début, c'est très décourageant," avoue-t-il. En regardant les anciens, le coup de main semble facile. Mais mieux vaut être passionné. Beaucoup abandonnent. Lui a tenu. "J'étais bon en dessin", lance-t-il, l'air de rien et sourire aux lèvres. Et le hasard a fait le reste. Contraint par un ultimatum paternel à se décider pour une profession, le jeune homme "tombe" sur la joaillerie. "Cela m'a plu".
Ce fut aussi simple que cela. Le jeune Richard mit alors sa passion du dessin au service des métauxprécieux et des pierres qu'il agence, en créant des modèles 3D sur son écran. Chaque bijou doit sublimer les pierres qu'il achète sur un coup de cœur. "Je suis égoïste dans leur choix, je ne prends que celles qui me plaisent", reconnait-il, presqu'en s'excusant.
Les pierres ? Richard Maubert pourrait en parler durant des heures, les yeux aussi brillants qu'elles. "Plus on les connaît, plus on les aime". Et elles sont nombreuses car le joaillier ne travaille pas uniquement "les quatre précieuses". Il aime les pierres fines. Son cœur penche pour la délicate tourmaline aux couleurs variées qu'il utilise à l'envie dans ses créations. Pour le bonheur de ses clients.
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