Sur ordonnance délivrée par le tribunal de grande instance, une quinzaine de policiers ont forcé sept personnes à quitter la maison dans laquelle elles résidaient depuis trois mois selon eux, au 13-15 avenue Guynemer à Caen, sur la rive droite.
Les forces de l'ordre ont procédé en début de matinée, vers 8h30. La porte et les fenêtres ont ensuite été couvertes de grillage pour empêcher que la maison ne soit à nouveau squattée.
Procédure contestée
"Cette procédure me paraît illégale", estime l'avocat Clément Cavelier qui s'explique : "lors d'une expulsion de squatteurs qui peuvent être identifiés comme c'est le cas dans cette affaire, seul le tribunal d'instance est compétent pour ordonner une expulsion, après avoir convoqué les personnes ayant investies les lieux, leur proposant généralement un délai pour le quitter".
Parmi les sept personnes expulsées, toutes de nationalité roumaine, deux enfants de moins de 5 ans ont été pris en charge par les services sociaux. Tout le mobilier de la famille a été déposé sur le trottoir. "Nous ne savons pas où aller", expliquait une jeune femme qui habitait la maison, alors que le thermomètre indiquait 0 degré. "En France, en chinant dans la rue, je gagne 15 euros par jour, bien plus que ce que je peux gagner en Roumanie", assure-t-elle.
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