Les faits sont sordides et le mot est faible. Jamais elle ne travaille le mercredi, mais ce mercredi là, Corinne Messal est allée à son travail, pour récupérer une journée.
Lorsqu'elle rentre de son travail ce soir là, elle ne trouve à son domicile à Glos la Ferrière, ni son concubin Anthony Dubromel, ni sa fille Clara … mais un mot d'excuses d'Anthony Dubromel : "Pardon à tous d'avoir pété les plombs, même si j'ai trouvé la femme de ma vie, je ne lui apporte rien"...
Quelques instants plus tard, Corine Messal appelle sa mère, sa sœur, puis la gendarmerie sans se douter de ce qui s'est passé. La petite fille est morte sous les coups de son beau-père : tête fracassée à plusieurs reprises contre carrelage de la salle de bain.
Est-ce qu'elle a réagi demande le président ? A peine, elle a crié, elle a pleuré.
Elle pleurait légèrement
La blessure est importante. L'eau du bain se teinte de sang. Mais Anthony Dubromel continue à la molester, la jette contre le bord de la baignoire. Le front tape de façon violente.
Puis il jette la fillette par terre, "elle est tombé sur le ventre", explique le meurtrier, qui ajoute "du sang a jailli de sa tête. Elle était consciente, elle pleurait légèrement". Puis c'est un coup de pied dans le foie, violent et "ça a fait un bruit de craquement", "elle continuait de saigner et je l'ai mis dans une serviette". "Je l'ai montée dans une chambre, je l'ai mise par terre et j'ai mis un autre coup de pied dans les reins".
Selon Anthony Dubromel, la petite fille vit encore
Il l'habille. Puis il nettoie les traces de sang, partout dans la maison. Il la charge alors dans le coffre de sa voiture, prend un couteau, des ciseaux, des médicaments et du whisky. Et il roule.
Il dit avoir voulu se jeter du haut d'un pont, mais n'en trouve pas. Il roule encore, en forêt, dit vouloir trouver la mort en percutant un arbre de plein fouet … mais trop lentement, il se rate. La voiture plonge alors dans un fossé.
Il abandonne Clara agonisante dans le coffre de la voiture et part à pieds à travers bois. A la vue de lumière dans une maison alentours, il se donne 3 coups de couteaux dans l'abdomen et pénètre dans la maison.
La propriétaire, alertée par son chien, le découvre dans la chaufferie et appelle les gendarmes. Ceux-ci ont vite fait de faire le rapprochement avec le disparu, qui au vu de ses blessures, est hospitalisé. Il monte un stratagème pour faire croire qu'il s'est fait agressé.
Mais pas de trace de Clara
A son arrivée à l'hôpital, Anthony Dubromel est évanoui. Ou feint l'évanouissement. Il fini par dire que Clara est dans le coffre, dans un bois, mais il ne sait pas où. Les gendarmes retrouvent la voiture, mais il est trop tard. Clara est morte.
Pourquoi l'a-t-il frappé ? Anthony Dubromel ne répond pas. Pourquoi n'a-t-il pas appelé les secours ? Pas de réponse ? Pourquoi ce périple en voiture ? Toujours Rien.
Pourquoi tu m'as tuée ?
Durant toute la journée d'audience, ni au président du tribunal, ni à l'avocat qui exhibe une photo de la petite Clara en lui demandant "pourquoi tu m'as tuée ?", ni à la mère de la fillette … Anthony Dubromel n'a pu commencé à donner un début d'explication à son crime.
Le tribunal s'est intéressé à l'enfance d'Anthony Dubromel : son père violent, qui avait tendance à boire. Le jeune Anthony vit alors chez ses grands-parents et dit "craindre pour la vie de sa mère". Finalement, ses parents ont divorcé alors qu'il n'avait que 3 ans.
Un homme violent
Durant l'enquête, tous les témoignages ont présenté l'accusé comme quelqu'un d'impulsif, de violent. Il a été examiné par 5 experts psychiatres qui ne sont pas d'accord entre eux.
Anthony Dubromel s'était déjà rendu coupable de violences, sur son propre fils, qui n'était alors âgé que de 4 mois. Il risque la réclusion criminelle a perpétuité. Le verdict est attendu vendredi soir.
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