Amateur de défi, il a monté la saison dernière les deux permières parties d’Henri VI de Shakespeare : une saga riche et mouvementée mais exceptionnelle par sa complexité (150 personnages) et sa durée (plus de 8 heures).
Acteur ou spectateur ?
Sa passion pour le théâtre est née en découvrant la dispute de Marivaux mise en scène par Stanislas Nordey. “Ce qui m’a particulièrement intéressé, c’était la grande lisibilité du texte et la façon dont il sollicite les spectateurs comme personnes pensantes. J’ai voulu faire du théâtre pour rendre le spectateur actif”, explique t-il.
Car pour Thomas Jolly, le théâtre doit rester cathartique: “Je souhaite par mes mises en scène réveiller les consciences”. Mais il est aussi régulièrement lui-même sous les feux de la rampe. La scène lui offre une réalité inversée : “dans la vie quotidienne, nous sommes toujours en représentation, et paradoxalement c’est sur scène que je retrouve une certaine vérité”. Ainsi, le théâtre devient pour lui un observatoire: lieu d’une mise à nu, avec vue sur le monde et sur soi-même.
Le laboratoire des émotions
Ce laboratoire, il le vit comme un terrain de jeu dont l’humain est la fin. Car, quoique son repertoire soit éclectique, il interroge constamment l’individu dans sa singularité, dans sa vérité et dans toute sa complexité. “Comment être soi-même et où est notre vérité” ? Il convoque aussi ses propres démons.Venu au théâtre par loisir, il en a fait son métier . Aujourd’hui le théâtre est pour le jeune metteur en scène une nécessité : “ je ne sais rien faire d’autres”, confie-t-il ironiquement.
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