L'homme que les pompiers viennent secourir, rue Lafayette, à Rouen, le 6 mai 2010, est mal en point. Le jeune Guyannais, est par terre, le talon cassé. A cause d'une dette de stupéfiants non honorée, il a été déshabillé, ligoté et séquestré par son dealer. Ce dernier, pour l'encourager à régler la “facture”, lui aurait tapoté le thorax avec la lame de son couteau...
La victime est parvenue à se dégager. Elle s'est confectionnée, à l'aide de draps noués, une échelle rudimentaire. Le lendemain, à l'hôpital, la victime revient sur ses déclarations et refuse de porter plainte jusqu'au jour où le dealer vient frapper à la porte des parents de sa petite amie. Car la victime, elle, a quitté la région sans laisser de trace.
J. G. Martiniquais, a été placé en garde à vue pour violence et trafic de stupéfiants entre janvier 2009 et mai 2010. Les policiers retrouvent à son domicile des feuilles de compte, une balance, des photos. Il reconnaît le trafic, les violences, la séquestration mais, au gré de ses déclarations, il en minimise l'ampleur. D'après la victime, qui réside un temps chez J.G. ce dernier revend de la cocaïne, de la résine et de l'herbe de cannabis et reçoit environ 15 clients par jour.
Il s'approvisionne en général une fois la semaine lors de soirées en région parisienne et ramène jusqu'à 500 grammes de cannabis à chaque voyage. Le Guyanais participe lui aussi à ce trafic en en vendant et transportant par le train l'argent et la marchandise. Il a effectué cinq virements de 1 500 à 5 000 € sur le compte bancaire du dealer.
Le 5 février dernier, le prévenu comparaissait devant le tribunal correctionnel de Rouen. Il a prétendu avoir séquestré la victime parce qu'il en “avait marre qu'il squatte” chez lui, arguant qu'elle lui avait volé des affaires. Peut-être ce colis de stupéfiants qui devait, à l'époque, arriver de Martinique ? Il a été condamné à 2 ans d'emprisonnement.
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