Les opérations de traitements des gaz à l'origine une forte odeur nauséabonde qui s'était fait sentir jusqu'en région parisienne sont en train de se terminer, selon le Préfet de Seine-Maritime, confirmant ainsi les propos de la ministre de l'écologie. "Cela a pris du temps certes, mais c'était le temps nécessaire pour que tout soit fait de façon le plus sécurisée possible", a tenu à rappeler Pierre-Henry Maccioni.
Apparemment, un incident survenu lors de l'envoi de ces substances aurait provoqué la montée en température de la cuve, provoquant ces émanations. L'unité chargée du traitement de ces émanations fonctionnait mais elle n'aurait pas été en mesure d'évacuer toute la quantité de mercaptan. Au cours de la première semaine, les opérations se sont portées sur la neutralisation des substances, leur enlèvement et leur destruction. Le nettoyage de la cuve s'est déroulé durant la deuxième semaine. Au cours de cette opération, il est apparu que la substance en fond de la cuve n'était pas la même que celle qui se trouvait en surface. Des analyses sont en cours. Une fois encore, le Préfet a tenu à rappeler que "à aucun moment les concentrations de mercaptan n'ont atteint des niveaux nocifs pour la santé. Et je tiens à souligner qu'il n'y a eu aucune hospitalisation même si certaines réactions physiques ont été constatées."
"Je n'ai rien à cacher"
Aujourd'hui, les activités ont repris à Lubrizol, excepté dans l'unité au sein de laquelle se trouve la fameuse cuve. La priorité est la réalisation d'un rapport complet sur les causes de l'incident. Dès le 12 février sera réuni un conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) afin de faire le point sur le déroulement des événements. "Je n'ai rien à cacher. Tout se fera dans la plus grande transparence et nous tirerons les leçons de ce qui n'a pas fonctionné", a souligné Pierre-Henry Maccioni. Le Préfet a d'ailleurs déploré des informations erronées qui ont circulé via les réseaux sociaux. "Ce qui me préoccupe, ce sont les informations fausses qui circulent." Par ailleurs, le directeur des ressources humaines de Lubrizol, Gérard Renoux a voulu couper court à la polémique lancée par le toxicologue André Picot, dans un article du Nouvel Observateur. Il avançait que le mercaptan ne pouvait pas produire une telle réaction chimique. "Les émissions qui sont sorties des cheminées de Lubrizol sont celles de mercaptan, je suis catégorique."
Pour rappel, le 21 janvier dernier, une forte odeur de gaz, causée par une fuite de mercaptan à l'usine Lubrizol de Rouen avait provoqué une forte inquiétude des populations. Cette odeur s'était faite sentir jusqu'en région parisienne et même outre-Manche.
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