Mardi 26 janvier devait être remis le rapport de la commission parlementaire sur le voile intégral. A partir de là, les députés sont censés décider d'une loi sur la 'burqa, cette housse couvrant la femme de la tête aux pieds. Vêtement traumatisant pour les uns, machiste pour les autres, et dont on n'est même pas sûr qu'il soit vraiment islamique...
Devant lincertitude des sociologues, des historiens, et même des imams, les élus sont perplexes eux aussi. Dautant que beaucoup aimeraient mieux ne pas finir par devoir voter pour ou contre ; vote qui risquerait de les rendre impopulaires auprès dune partie de leurs électeurs.
Ainsi les députés socialistes : nombre dentre eux imiteront leurs collègues membres de la commission, qui se déclarent abstentionnistes. Explication de Jean Glavany : Le débat a été pollué par celui sur lidentité nationale et par linitiative de Jean-François Copé.
Ce dernier en effet, chef de file des députés UMP, avait lancé en décembre lidée dune interdiction générale de la burqa. Sans attendre les conclusions de la commission parlementaire
Quelles devaient être ces conclusions ? De lavis général, au début de cette semaine, elles allaient recommander le vote non dune loi mais dune résolution sur linterdiction.
Nouvel outil politique (datant de la dernière réforme de la Constitution), la résolution sert à prendre une posture vis-à-vis de lopinion, sans que cela ait deffets politiques directs. Cest un texte parlementaire nayant aucune portée législative Tout au plus la résolution peut-elle se doter de préconisations, dont certaines pourraient prendre la forme de lois particulières.
La majorité évite ainsi de prendre la responsabilité dune loi générale, en un domaine qui lui paraît dangereux.Il y avait bien une solution : revenir aux dispositions davant-guerre, qui interdisaient tout masque sur la voie publique sauf en période de carnaval.
Mais le Conseil constitutionnel a fait savoir quil annulerait cette mesure si les élus savisaient de vouloir lemployer
Pourquoi si timides ?
Pourquoi cette timidité des officiels ? Beaucoup de docteurs de lislam soulignent pourtant que leur religion est évasive en la matière, et quun musulman ne peut monter sur ses grands chevaux à propos du voile.
On ne trouve pas de burqas en vente dans les boutiques islamiques en France, parce que ce vêtement afghan nest ni une tradition arabe, ni un précepte coranique ! Le Coran ne demande même pas que les femmes se couvrent la tête : tout au plus quelles aient un voile sur la poitrine (sourate An-Nour, verset 31), ce qui nest pas la même chose.
Dans ces conditions, on sexplique mal la circonspection de la classe politique en France et en Europe.
Devant lincertitude des sociologues, des historiens, et même des imams, les élus sont perplexes eux aussi. Dautant que beaucoup aimeraient mieux ne pas finir par devoir voter pour ou contre ; vote qui risquerait de les rendre impopulaires auprès dune partie de leurs électeurs.
Ainsi les députés socialistes : nombre dentre eux imiteront leurs collègues membres de la commission, qui se déclarent abstentionnistes. Explication de Jean Glavany : Le débat a été pollué par celui sur lidentité nationale et par linitiative de Jean-François Copé.
Ce dernier en effet, chef de file des députés UMP, avait lancé en décembre lidée dune interdiction générale de la burqa. Sans attendre les conclusions de la commission parlementaire
Quelles devaient être ces conclusions ? De lavis général, au début de cette semaine, elles allaient recommander le vote non dune loi mais dune résolution sur linterdiction.
Nouvel outil politique (datant de la dernière réforme de la Constitution), la résolution sert à prendre une posture vis-à-vis de lopinion, sans que cela ait deffets politiques directs. Cest un texte parlementaire nayant aucune portée législative Tout au plus la résolution peut-elle se doter de préconisations, dont certaines pourraient prendre la forme de lois particulières.
La majorité évite ainsi de prendre la responsabilité dune loi générale, en un domaine qui lui paraît dangereux.Il y avait bien une solution : revenir aux dispositions davant-guerre, qui interdisaient tout masque sur la voie publique sauf en période de carnaval.
Mais le Conseil constitutionnel a fait savoir quil annulerait cette mesure si les élus savisaient de vouloir lemployer
Pourquoi si timides ?
Pourquoi cette timidité des officiels ? Beaucoup de docteurs de lislam soulignent pourtant que leur religion est évasive en la matière, et quun musulman ne peut monter sur ses grands chevaux à propos du voile.
On ne trouve pas de burqas en vente dans les boutiques islamiques en France, parce que ce vêtement afghan nest ni une tradition arabe, ni un précepte coranique ! Le Coran ne demande même pas que les femmes se couvrent la tête : tout au plus quelles aient un voile sur la poitrine (sourate An-Nour, verset 31), ce qui nest pas la même chose.
Dans ces conditions, on sexplique mal la circonspection de la classe politique en France et en Europe.
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