Ici, les instruments à cordes pleuvent littéralement des solives. Sous ce plafond peu commun, le jeune luthier, spécialisé dans la création de quatuor et d'instruments baroques, vend, répare et fabrique.
La précision du luthier
Avant d'être luthier, Baptiste Bernard était musicien. Le son de la contrebasse et la guitare ont rythmé ses journées avant d'être remplacé par celui des outils sur le bois. Mais de tous les métiers de la musique, c'est finalement celui de luthier qui l'a emporté. "C'est un métier du bois, concret. On crée quelque chose avec ses mains et l'on est sans cesse en contact avec les instruments". Après avoir appris son art à Mirecourt, au sein de l'Ecole internationale de lutherie d'art Jean-Jacques Pages, le voilà parti pour Paris. Luthier chargé des cordes, au sein d'un grand magasin de musique, il voit défiler les instruments. Jusqu'à ce jour de mars 2012 où il a accroché ses violons au plafond, dans un petit local rouennais bourré de charme.
Le violon naît de ses doigts
De ses années parisiennes, Baptiste a gardé le goût de l'éclectisme. Un passage dans sa boutique est un petit voyage autour du monde. Une balalaïka, version russe du luth, ou encore un cavaqhino, l'ancêtre du yukulele, se joignent en une joyeuse farandole.
Pendus au plafond, dans l'attente d'une restauration ou d'un acheteur, tous ces locataires regardent travailler le luthier. Sur l'établi, des pièces d'épicea, d'érable ou encore d'ébène attendent d'être montées. Né des doigts du luthier, le violon prend forme peu à peu. Sous le regard fasciné des passants de la rue des Antiquaires.
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