Les faits se seraient déroulées à Pavilly et Saint-Etienne du Rouvray entre 2006 et 2007.Le manque à gagner des sociétés s'élève à plus de 72.000 €.
L'engrenage infernal
L'homme est apparu les traits tirés. Il n'a pas tenté de minimiser sa responsabilité. Au contraire. Documents à l'appui, il a éclairci les interrogations des parties civiles.
En 2006, ce cinquantenaire est commercial pour une société de menuiserie. Son travail consiste à inciter les professionnels du secteur à faire affaire avec son employeur. A chaque ouverture de compte client, l'entreprise touche une commission. Quinze comptes frauduleux sont ouverts. Certains titulaires en sont informés et l'acceptent. D'autres non. "Je revenais des rendez-vous avec les schémas de cuisine qui étaient chiffrés par le responsable. Puis, il faisait établir la facture au nom du titulaire du compte. Ensuite, j'allais chez le client avec ladite facture en lui expliquant que j'étais capable de la lui vendre beaucoup moins chère."
Le commercial se fait ainsi directement rémunérer par les clients, à l'insu de son employeur. Mais bientôt le mécontentement gronde. Au printemps 2007, le commercial est licencié pour faute grave, interpellé et placé sous contrôle judiciaire.
En octobre suivant, le prévenu est recruté comme commercial dans une société similaire. Jusqu'en septembre 2009, il détourne régulièrement une partie des paiements versés par sa clientèle. Le paiement suivant alimentant systématiquement le détournement précédent. Aujourd'hui, le prévenu travaille à son compte. Surendetté, il encourt une peine de 18 mois avec sursis ainsi que le paiement d'importantes indemnisations aux victimes. Délibéré le 22 février.
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