L’homme, connu et reconnu, avait pris la succession de son père dans l’étude, avait également présidé la Chambre départementale des huissiers de justice. “On faisait tous confiance à Maître Chevreau”, résumera son ancien associé, lui aussi victime. Quand en 2002, G.C cède 60 % de ses parts dans l’étude, ses revenus chutent de 6 000 à 2 000 € par mois, malgré son activité d’administrateur de biens. C’est lorsqu’il vend les 40 % restants que les difficultés financières commencent, en 2005. Pour maintenir son train de vie, si des locataires règlent en espèces, il empoche l’argent sur un compte bancaire spécialement créé. Dans une autre banque, ce sont les chèques.
Début janvier 2012, il doit fournir des explications sur l’encaissement de trois chèques à des propriétaires “plus attentifs”, et fait l’objet d’une inspection professionnelle. Il est placé en garde à vue en décembre, et reconnait les faits. Pour rembourser certains des propriétaires ou des locataires de leurs cautions, il souscrit un prêt basé sur des relevés bancaires falsifiés. L’ensemble des détournements a porté sur plus de 482 000 €, mais la chambre nationale des huissiers a finalement indemnisé les propriétaires lésés de 381 218 €.
La moyenne d’âge des 150 propriétaires était de 70 ans, dont une vieille dame de 90 ans qui s’était vu priver de 90 000 €. Seuls dix-huit anciens clients se sont constitués partie civile.
G.C a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis mise à l’épreuve, durant lesquelles il devra indemniser ses victimes, peine déclarée non aménageable d’emblée. Il sera en outre privé durant cinq ans de ses droits civiques civils et de famille.
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