Grâce à une cinquantaine de bénévoles, 150 boulangeries, la Banque alimentaire qui collecte en supermarché et quelques associations, 18 personnes en réinsertion trient, tranchent, font sécher et broient 7 à 10 tonnes de pain invendu chaque semaine. Une partie de celui-ci est recyclée en chapelure vendue à quatre agriculteurs locaux pour une alimentation “multi-céréale” de leurs bovins.
L’autre, non broyée, est mise directement en sac, à destination de particuliers pour nourrir leurs animaux domestiques. La vente de ces produits permet de financer le fonctionnement de l’association. Une telle initiative a de multiples vertus. D’abord, aider des hommes et des femmes en grande difficulté à retrouver le chemin de l’emploi. “C’est tout de même mieux que de les abandonner et de les laisser au RSA toute leur vie”, remarque Monique Patu, leur monitrice. Mais aussi participer au recyclage dans l’alimentaire et faire prendre conscience du gaspillage dans nos pays industrialisés.
Avenir incertain
Pourtant, cette association installée à Colombelles est menacée de disparition. “Caen la mer n’a pas renouvelé sa subvention et le Conseil général a baissé la sienne de moitié”, s’inquiète le vice-président et fondateur Jean Piel, ancien agriculteur. Fin janvier, les indemnisations mensuelles des stagiaires à hauteur de 130 € disparaîtront. Les responsables se sont retournés vers le Syvedac, le syndicat pour la valorisation et l’élimination des déchets ménagers de l’agglomération. “Puisque nous enlevons des dizaines de tonnes de déchets chaque année, que nous les valorisons, il serait logique que nous recevions de leur part un dédommagement”.
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