"Les enfants, c’est mon carburant”. Pour parcourir 38 000 kilomètres, Nicolas Ternisien ne s’est pas arrêté une seule fois dans une station essence afin de faire le plein. Simplement, ce Seinomarin qui partage son temps entre Grèges et Rouen a pris son vélo et son temps. Deux ans et demi exactement, d’avril 2009 à décembre 2011, pour relier Tokyo à Paris en passant notamment par la Chine, l’Indonésie, l’Asie du Sud Est, l’Iran et la Turquie.
C’est en passant un an en Australie, en 2005, que l’aventurier de 31 ans a découvert les attraits du cyclotourisme. “Ce mode de transport est économique et propice aux rencontres”, souligne le jeune homme, dont les yeux brillent dès qu’il se met à évoquer son voyage. Malgré une vie que d’aucuns pourraient estimer établie, “partir était une nécessité pour rompre l’impression de stagner intellectuellement”. Happé par le besoin de découvertes quotidiennes, il a quitté son métier de technicien, son amie, sa famille et ses proches, pour aller planter sa tente chez l’habitant, se nourrir dans des bouis-bouis du bout du monde et surtout se délecter du sourire des enfants.
La chauve-souris au menu
Au cours de son périple, le voyageur a partagé un lit avec un père de famille vietnamien. Il a échangé avec un guerrier karen venu se reposer quelques jours à Mae La, camp de réfugiés birmans situé en Thaïlande. Il a traversé le Kurdistan irakien où il a été réveillé à une heure du matin pour passer à la télévision locale. Il a goûté de la chauve-souris, met des plus raffinés au Kurdistan turc. Un tel voyage ne pouvait s’achever sans accroc. Il a été renversé par une voiture. Un accident, qui, fort heureusement, a davantage endommagé son vélo de 18 kilos que lui-même… C’était à Melun !
Pratique. http://jitenshajaponfrance.jimdo.com/
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