Les Amis des Monuments Rouennais (AMR) font désormais partie des murs de la ville.
L’association est née en 1886, à l’époque où les grands travaux de modernisation menaçaient de nombreux bijoux architecturaux. “Ils ne voulaient pas faire de Rouen une ville conservatoire mais désiraient empêcher de faire construire n’importe quoi, n’importe où”, raconte Jean-Pierre Chaline, président de l’association. Les années ont passé, les menaces se font plus rares mais ces amoureux des vieilles pierres continuent d’avoir l’œil aux aguets. “Le patrimoine, c’est un tout fait aussi bien de la fontaine du coin de la rue que de la cathédrale”. Publication d’un bulletin annuel, visite et réunion d’une commission de sauvegarde : tous les moyens sont bons pour faire connaître et protéger les vieilles pierres rouennaises. Actuellement, les membres des AMR surveillent de près le projet de construction au couvent des Gravelines. “Il prévoyait un immeuble très haut, alors que la fontaine Sainte-Marie inscrite aux monuments historiques est toute proche. Finalement, la construction a été diminuée d’un étage : c’est déjà ça de gagné”.
Rouen, ce n’est pas que la cathédrale ou l’abbatiale Saint-Ouen. Son charme lui vient d’une foule de petits vestiges, que recherchent activement l’association du P’tit Pat’ Rouennais, créé een 2006. Une poignée de porte Art nouveau, une frise rue Eau de Robec, une mosaïque Art Déco n’échappent pas au regard de ces explorateurs du patrimoine qui parcourent la ville de long en large. Ils sont à l’affût du patrimoine secret et confidentiel. Et pour dénicher de nouvelles pépites, ils vont frapper aux portes des particuliers pour découvrir avec eux ce qui se cache. Et le remettre en état si nécessaire.
“Nous n’hésitons pas à nous retrousser les manches pour nettoyer et restaurer”, souligne Daniel Caillet, le président de l’association. Et c’est avec un certain plaisir que l’association joue le rôle de starter ou de poil à gratter auprès de la Ville, l’alertant ou l’interpellant pour une réparation ici où là.
D’autres, enfin, défendent le patrimoine à grands coups de fourchettes, comme l’Ordre des Canardiers. Leur passion ? Le caneton à la rouennaise, une recette de canard au sang, typique de Rouen. Sans compter que la recette est réalisée avec du canard de Rouen, voire du canard de Duclair, élevé durant huit semaines avant d’être étouffé puis préparé selon la tradition. Ce savoir-faire si particulier, les membres de l’Ordre des Canardiers sont allés le promouvoir jusqu’au Japon. Rouen n’a pas fini de se faire aimer, à travers ses monuments ou dans les assiettes.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.