Une pointe de chance et une bonne dose d’audace ont mené cet enfant d’immigrés cambodgiens au succès. “Mes parents sont arrivés en France en 1976. Ils ne parlaient pas la langue. Il a fallu tout recommencer à zéro”, raconte-t-il. Petit dernier d’une fratrie de trois enfants, il mène un parcours scolaire ordinaire : collège Varignon, lycée Allende, licence de sociologie... Le déclic ? Il remonte à ses 15 ans, quand une radio locale l’accueille en stage d’observation. “C’est une vocation qui est née à ce moment là”. Les jours filent. Raphaël Yem et sa bande de copains s’improvisent journalistes. “Nous écrivions sur la musique, les jeux vidéos, la vie de quartier... Le dimanche, nous allions à la bibliothèque d’Hérouville. On en a usé là-bas du papier”, s’amuse t-il. Puis à 18 ans, il décroche l’interview d’un membre du groupe de rap IAM. Les premières portes s’ouvrent. Il n’en faut pas plus à Raphaël Yem pour s’y engouffrer. “J’ai eu de la chance. J’ai aussi su provoquer les bonnes rencontres. Même si j’y suis souvent allé à l’arraché et au culot !”
Un animateur engagé
Aujourd’hui, l’Hérouvillais travaille pour MTV mais aussi pour les chaînes Canal + et France 4. Pas de quoi en faire pour autant un vrai Parisien. Raphäel Yem revient souvent sur ses terres normandes. “Je connais par cœur les horaires et les tarifs de la SNCF”, plaisante-t-il. Depuis quelques années, il s’investit aussi en politique, sous l’étiquette écologiste. “J’étais le troisième homme lors des dernières cantonales à Hérouville”. Raphaël Yem y est conseiller municipal d’opposition.
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