En 2012 encore, le Mémorial Pegasus de Ranville a passé la barre des 100 000 visiteurs. Tout pourrait aller pour le mieux pour le Comité du débarquement, gestionnaire du Mémorial. Mais ce serait oublier que depuis plus de dix ans, François Gondrée, fille des anciens propriétaires du Café Gondrée situé au pied du pont Pegasus Bridge, et présidente de l’Association pour la sauvegarde du site (ASPEG), se bat pour récupérer la collection.
Mémoire affectée
Après plusieurs actions en justice qui ont abouti à des non-lieux, Françoise Gondrée s’est pourvue en cassation pour obtenir gain de cause. “Les objets recueillis par mes parents, Thérèse et Georges Gondrée, puis par moi-même, sont la propriété de l’ASPEG et non du Comité du débarquement”, affirme-t-elle, lettres de dons à l’appui.
De 1972 à 1997, cette collection était présentée au public sur un terrain loué à Bénouville par le Comité du débarquement et qui n’était autre que le jardin du Café Gondrée, “première maison libérée de France”, par la sixième division aéroportée britannique. “Mais depuis le transfert de la collection au nouveau musée en juin 2000, nous sommes mis à l’écart et le Comité a fait main basse sur la collection.”
“Elle a certes pu recueillir des objets, mais les dons ont toujours été destinés au musée et non à Françoise Gondrée”, explique Béatrice Boissée, directrice du Mémorial Pegasus. Les deux parties s’accordent au moins sur un point. Toutes ont bien conscience que cette affaire nuit à l’image du musée et à la mémoire des héros de la Seconde guerre mondiale.
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