L’année 2012 a été particulièrement meurtrière sur les routes du département. Comment analysez-vous cette mauvaise nouvelle ?
"Tout d’abord, nous constatons deux tendances très claires : le nombre d’accidents et de blessés continue de diminuer, après des années déjà encourageantes. C’est un bon point. En revanche, le nombre de morts a subi une brusque hausse, d’environ 40 % par rapport à l’année précédente, ce qui est tout à fait inquiétant. Très souvent, la vitesse excessive et des prises de risque très fortes sont à l’origine de ces drames. En outre, dans deux tiers des accidents mortels recensés, on retrouve de jeunes conducteurs au volant, généralement alcoolisés et/ou sous l’effet de drogues. Conséquence: la gravité des accidents a considérablement augmenté".
Comment compte réagir l’Etat, représenté par le préfet, dans les mois à venir ?
"Nous allons lancer une étude et un plan d’action en février portant sur la période 2013-2018. Car cette mortalité des jeunes sur les routes est bel et bien un enjeu majeur en Seine-Maritime, un département particulièrement jeune. Cela ne veut pas dire que nous n’avons rien fait jusque-là. En 2012, nous avons mené plusieurs actions de prévention : affichage, éthylotests, opérations de sensibilisation auprès des plus jeunes. Tout le monde a un rôle à jouer dans ces questions : l’Etat, l’Education nationale, les parents".
Faut-il dans le même temps accentuer la répression sur les routes ?
"La répression ne mollit pas et ne mollira pas. Le nombre de radars embarqués en 2012 était similaire à 2011. Quant aux radars automatiques, nous avons commencé à supprimer certains panneaux les indiquant, pour les remplacer par des radars pédagogiques en amont. Enfin, un radar-tronçon verra le jour cette année sur l’A150 et d’autres sites sont à l’étude".
Quand les mauvais chiffres repartent à la hausse, l’Etat se sent-il parfois impuissant face à l’insécurité routière ?
"Non, je crois qu’il faut simplement rester humble dans ce domaine. Car chaque vie sauvée est une victoire de plus. Je pense que la route est, d’une certaine manière, le miroir de l’état de notre société. Il faut que tout le monde reste motivé, pour éviter que de nouvelles familles soient brisées. N’oublions pas que des blessures graves peuvent aussi briser des vies. Et il faut donc se réjouir que le nombre de blessés continue à diminuer. Maintenant, continuons à faire mieux et plus".
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